Mon physique de loup est à l’image de mon physique d’humain. Je possède un pelage de couleur noire mais il est agrémenté d’un poitrail blanc. La particularité vient des yeux qui se paillettent de touches rougeoyantes, comme si mon sang démoniaque voulait s’exprimer sous cette forme à la différence de mon apparence humaine. Quant à ma corpulence lupine, elle est plus élevée que celle d’un loup normal, comme le veulent les caractéristiques de ma race. Sous forme humaine, je suis un homme de stature moyenne à la musculature relativement développée. De part mon métier, je me dois d’entretenir ma condition physique et j’aime bien pratiquer des activités sportives diverses et variées, c’est également un très bon moyen pour se changer les idées. Je suis brun, adepte de la coupe courte bien que parfois il m’arrive de les laisser pousser un peu, j’ai les yeux bleus, une combinaison qui attire souvent l’attention de la gente féminine.
Non non je ne suis pas égocentrique, ni imbu de ma personne, loin de là. Mais il serait faux de nier que je ne suis pas indifférent à l’effet produit chez ces dames. Mais depuis ma mésaventure avec Alanna, j’évite de m’investir dans les relations amoureuses, papillonnant de-ci delà. A la différence de ma vie sentimentale, je tiens mes engagements dans les sphères amicales et professionnelles. Par contre, j’ai la rancune tenace, c’est mon côté revanchard et peut-être mauvais perdant. Et cela peut se ressentir à travers quelques coups bien placés car j’aime les sports de combat. Je ne suis pas très expansif, j’ai du mal à faire confiance, du moins il me faut du temps. Parfois je peux être d’une franchise désarmante, d’autres fois je peux mentir comme un arracheur de dent, tout dépend de la situation. Ce qui peut dénoter une tendance lunatique. Comme quoi, la lune a ses influences. Outre les étendues sauvages, j’aime les films, la gastronomie française, les jeux, le bricolage, la moto et le dessin.
Ah, avant d’oublier, j’ai également quelques tatouages sur le corps, certains partiellement visibles en dépit de mes vêtements. D’ailleurs, côté garde-robe, je prends garde à préserver mes habits de mes transformations sinon mon portefeuille serait vide. J’apprécie les tenues pratiques mais je peux parfois concéder le port d’un trois pièces pour des événements bien particuliers.
- Héritage:
Héritage:
Alouqua : démon
Grand-père : mi-démon (stryge) mi-sorcier
Mère : ¾ démon ¼ sorcière
Beau-père : incube
Demi-sœur : ½ succube 3/8 démon 1/8 sorcière
Père : faé
Nikita : ½ faé 3/8 démon 1/8 sorcier
Je suis originaire de Russie, né en 1837 d’une mère métisse. Ma naissance fut particulière, si ma mère n’avait pas croisé la route d’un lycan, je serais un simple sang-mêlé. Je vais tâcher de vous résumer ma vie.
Moscou, automne 1837.Roksana était fatiguée, elle sentait le poids de sa grossesse. Heureusement, celle-ci toucherait bientôt à sa fin, plus qu‘un mois et elle sera libérée. Même si elle râlait régulièrement, la jeune femme avait hâte de voir enfin son fils. La nuit était tombée comme les températures. Elle resserra son manteau autour d’elle et pressa le pas. Roksana était sortie pour se rendre à la supérette acheter du pain, une denrée qu’on oubliait parfois au plus mauvais moment. Elle avait organisé une petite soirée entre amis or son mari avait du retard sinon elle l’aurait envoyé faire la course. Et elle ne l’aurait pas croisé…
La rue était calme, le chemin routinier mais Roksana sursauta en entendant des bruits suspects. Puis la bête apparut, un loup énorme qui lui sauta dessus. Elle chuta lourdement sur le dos et se protégea avec ses bras, ressentant une cuisante morsure dans sa chair. Elle perdit la notion de temps. Par chance, des passants arrivèrent et lui portèrent secours. Encore sous le choc, elle sentit les contractions et paniqua. C’était trop tôt…Mais rien n’y fit.
Et oui, je suis né lycan, un événement très rare étant donné que les femelles lycan ne peuvent porter d’enfants. Une chance que j’ai réussi à survivre en étant prématuré. En dépit de ma différence, j’ai réussi à me faire une place dans la famille entre un père faé, une mère métis, une demi-sœur succube nommée Kallista. Pas toujours simple mais on s’y fait. Bref, j’ai passé une grande partie de ma vie en Russie. Ma condition de Lycan me fit aimer les espaces verts, les grands espaces où je pouvais courir sans soucis. Les premières transformations furent des plus désagréables et ce ne fut qu’après de nombreuses années que je parvins à dompter mon loup.
Bien que déjà d’un âge avancé, je vins étudier à l’Institut Chevalier, du moins je vins confronter mes connaissances à celles des étudiants de cet établissement. Un échange culturel en quelque sorte. Mais, ce que je retiens de cette époque fut ma rencontre avec Alanna. Ce fut la plus belle histoire de ma vie, la plus… mortelle.
Paris, printemps 1950.La douleur brouillait mon esprit, l’argent se répandait dans mon corps tel une lance chauffée à blanc. Comment avait-elle pu me trahir ?... Je m’étais laissé berner par ses belles paroles, elle m’avait tissé un beau cocon douillet d’amour et de promesses fumeuses et j’y avais cru. Maintenant j’en payais le prix, le prix d’une guerre entre ma famille et un clan lycan russe. A moins que cela ne soit à cause de mes origines… Quel plus bel instrument que la femme ? Surtout quand elle nous poignarde avec un couteau en argent et semble prendre plaisir à la douleur occasionnée.
Mon salut ? Je le dus à ma sœurette, une intervention providentielle si l’on peut dire. Son pouvoir de médium l’avait guidé sur ma piste et grâce à son don de métallokinésie elle parvint à m’extraire en grand partie l’argent. Néanmoins, cela ne m’épargna pas une convalescence de plusieurs jours. Cette trahison me laissa un goût amer et depuis j’ai tendance à éviter tout engagement amoureux. Alanna a survécu à sa confrontation avec Kallista. Si nos routes se croisent de nouveau les sentiments négatifs générés par sa trahison risquaient forts de… Et bien je ne savais pas trop à vrai dire, mais l’indifférence serait absente c’était certain.
Puisque j’ai évoqué les capacités de ma sœur, je suppose que je vais devoir dire quelques mots sur les miennes. Comme vous l’aurez compris je suis un métamorphe loup de part ma nature lycanthrope. De part cet état, je possède les mêmes sens qu’un canidé, or la vue n’est pas leur fort, ce petit inconvénient fut pallié par l’apparition de la vision améliorée. Fort pratique pour chasser, par contre j’apprécie moyennement la sensibilité qui en résulte. Rapidement apparurent mes dons de psychométrie et d’apprentissage amélioré, très pratique sauf pour le mal de tête occasionné par usage fréquent. Finalement, mon don élémentaire mit un peu de temps à se manifester, maîtrise aquatique, que je spécialisai en cryokinésie, le climat russe étant propice aux basses températures. Le destin pallie ainsi la faiblesse naturelle des loups pour l’élément liquide.
Je finis par intégrer le groupe des Chasseurs. L’entrainement ne me parut pas si difficile que cela, mais il fut diversifié et intéressant. Voyages, chasses, combats, la vie d’un Chasseur n’était pas de tout repos et cela me convenait. Je ne suis pas une tête brûlée bien qu’un brin téméraire, donc j’évite de me retrouver dans une situation périlleuse sans issue de secours. Pourtant ce n’était pas toujours simple, même avec les gadgets construits par la section Armement.
Lisbonne, été 1971.La créature s’échappait alors je me lançais à sa poursuite, mes collègues également sur ses traces. Elle nous donnait du fil à retordre et je sentais que la suite ne serait pas de tout repos. Déjà, nous avions mis un temps certain à la localiser et maintenant elle résistait plus férocement qu’escompter. Le combat qui s’en suivit fut rude et Sander fut gravement blessé. Je lui prodiguai les premiers soins mais cela ne fut pas suffisant et les renforts tardaient.
Cela ne fut pas suffisant et il succomba à ses blessures. J’étais très proche de Sander et son décès m’affecta plus que je ne m’y attendais. Ce n’était pas la première fois qu’un chasseur mourrait mais ne pas avoir réussi à le sauver me resta en travers de la gorge. Alors je pris la résolution de parfaire mes connaissances médicales. Je ne souhaitais pas forcément devenir médecin, seulement élargir mon panel de compétences. Ainsi débuta une nouvelle phase de mon existence et j’optai pour la voie des infirmiers. Je trouvais qu’ils étaient plus proches des patients, non pas que je dénigre le travail des médecins, loin de là.
Ses nouvelles connaissances furent très utiles dans mon métier de Chasseur, cela me permettait de pallier l’attente d’un médecin ou des secours. Et puis connaitre le corps humain avec ses points faibles et ses forces se révéla déterminant dans certaines situations. Bien entendu, avec l’avancée de la médecine humaine et les caractéristiques bien particulières des races magiques, je devais entretenir mon savoir. Voilà pourquoi, lorsque je n’étais pas sur le terrain j’officiais à l’infirmerie de l’Institut et j’étudiais les créatures magiques.
New York, hiver 2012.L’Amérique, un continent possédant de nombreux trésors géologiques et patrimoniaux. New York est très belle au printemps m’a-t-on dit, sauf que je ne pourrai jamais le constater par moi-même. Ma présence n’était pas motivée par le tourisme. Des informations nous étaient parvenues sur la présence de démons. Leurs activités avaient augmenté ces derniers mois et les hypothèses n’étaient guère encourageantes. Et ce qui se passa par la suite les confirma.
Des combats, une invasion et la destruction de nations, d’un continent entier… Personne ne sortit indemne de cette épreuve. Moi-même outre les blessures physiques, j’ai vu tomber des frères d’armes, et mes maigres compétences en médecine ne purent rien à cet état de fait. Quant aux blessures psychologiques, ce ne sont pas les plus faciles à atténuer et encore aujourd’hui j’en ressens les effets. Cet hiver fut apocalyptique, j’en garde encore des images sanglantes… Et cela n’augurait rien de bon quant à l’avenir. Si les portes ne sont pas fermées, la planète est mal barrée. Et notre espoir est censé reposer sur les étudiants de l’Institut ?
J’étais quelque peu sceptique quant à leur réussite. D’ailleurs, l’augmentation de l’influence démoniaque semblait susciter un écho de ma propre part d’ombre. J’étais conscient d’être une possible bombe à retardement vu mon cocktail génétique, néanmoins je parvenais jusqu’à présent à agir selon ma conscience et j’espérais que cela continuerait ainsi.
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