Je venais de finir mon entrainement à la hallebarde dans le parc , j'avais rendez vous pour boire un coup avec Aaron , Mei-lin et Clara . Je les connaissaient très peu mais il fallait bien commencer par quelques choses si je voulais me faire des amis . M'allumant une cigarette , habiller d'un jean noir , d'un débardeur rouge , d'une chemise à manches courte noir et de ranger noir . Je fixa ma hallebarde dans le dos grâce à la lanière que j'avais confectionner la nuit passer . Après avoir bu deux/trois verres avec mes compagnons de fortune il était temps de rentré , a peine sortis du bar je m'alluma une cigarette , il faisait assez frais se soir mais ça ne me dérangeait pas au contraire et je posa une petite question à mes trois compagnon .

- Et si demain on remettait ça tout les trois ? Bon je viendrais sans ma Hallebarde , les gens n'avait pas tellement confiance en me voyant habiller comme ça .

Soudainement , regardant au loin , je vis se qui me semblait être l'ombre d'une enfant poursuivit par ... Un truc bizarre et n'écoutant que mon courage , je partis en courant laissant tomber ma cigarette , je n'aimais pas se genre de situation surtout quand la vie d'une enfant pouvait être en jeu . J'entendis mes trois compagnons me suivre de près et je pris les devants . Devant la porte d'une ancienne église ou d'une ancienne chapelle qui venait de se claquer , je n'eut pas d'autre choix , je ne pouvais pas me permettre d'attendre , enfonçant la porte . Arrivant dans la nef , je me concentra et pris ma forme Mi-Draconique/Mi-Humanoide . Restant sur mes gardes et prenant ma hallebarde dans mes mains , mes compagnons étant à mes cotés je leurs demanda .

- Vous avez vu ce truc qui poursuivait la gamine ou le gamin ?

La porte derrière nous se ferma et se verrouilla , des grincements venant de la gauche pas trop rassurant , des grognements sur la droite . Mais qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour me retrouver dans un tel merdier encore ?!

Une fois n'est pas coutume, après avoir discuté avec Mei et Aaron ce midi, j'ai accepté de les suivre pour aller boire un verre après le travail. Je suis loin d'être une sauvage mais j’apprécie grandement ma tranquillité. Toutefois, il est des moments où il est agréable de passer du temps en compagnie de gens qu'on apprécie. Aaron est de ceux-là, collègue et amie! Mei est aussi une personne sympathique quoi qu'elle me donne parfois la chair de poule. Une quatrième personne s'est glissée dans notre petit groupe. Julien, un fanrir avec qui je m'entends bien mais que je trouve... Un peu grosse brute sur les bords. Mais il faut dire que je ne le connais encore que peu... Ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance! Mais de le voir arriver avec sa hallebarde ne me fait pas mentir pour le coup.

C'est une soirée bien agréable qui s'annonce et effectivement, elle est plutôt joyeuse et bon enfant. L'occasion de fêter la reprise qui plus est! Je ris plus que je ne parle et ne bois que du diabolo... Pas d'alcool pour miss Orsan, si ce n'est une flûte de champagne de temps à autre. La dernière en date remonte à la fête de rentrée.

La soirée se termine tranquillement après quelques heures passée en bonne compagnie. La soirée est un peu fraîche, je ressers autour de mes épaules le châle vert que j'ai apporté tout en affirmant que ce fut un moment bien agréable... Je souris toutefois sans répondre à la proposition de Julien. Je pense que pour ma part, deux jours de suite, ce sera un peu trop. Peut-être dans quelques jours. Mais demain, j'ai déjà prit rendez-vous avec ma baignoire et un bon livre!

Focalisée sur l'idée agréable de profiter d'un bon bain chaud, alors que l'atmosphère se fait plus fraîche, qu'un enfant, ou tout du moins l'ombre d'un enfant, entre dans mon champ de vision... Fuyant ce qui semble être... Une créature difforme et menaçante dont on ne peut voir que l'ombre. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour réagir à ce que mon œil vient de voir et je me félicite de ne pas avoir succombé au charme soi-disant ravageur d'une pinte de bière. Cet enfant - Une petite fille à ce que je peux à présent en voir - semble réellement menacé et terrifié par cette créature silencieuse.

Mes jambes me portent sans difficultés pendant quelques secondes seulement, il n'est pas nécessaire d'aller plus loin, nous voilà face à ce qui semble être une église désaffectée, le genre de lieu qui m'a toujours donné des frissons d'effroi. Allez savoir pourquoi, mais ces lieux de culte abandonnés me perturbent toujours. Comme si la présence divine les avaient laissé tomber... Comme si le mal avait toute raison de s'y glisser et de s'y donner à coeur joie. Une porte de ce bâtiment vient cependant de claquer et tout autour de nous est redevenu calme, plus d'ombre, toujours le silence. Il ne fait pas de doute que c'est pas là que nous devons aller!

Julien a prit les devants. Je le suis toujours de près, je sais que les autres font comme moi! Et nous voilà prit comme des rats. La porte de l'église s'est refermée derrière nous, nous voilà coincés. Un grincement nous parvient, un grondement nous retient... Nous sommes piégés, sous la voûte constellée d'étoiles de l'édifice. L'obscurité nous entoure, je ne sais comment agir sur ce qui se passe... Mes yeux naviguent tout autour de nous, puis fixent chacun des êtres présents. Nous sommes les proies, et tout chasseur - et je l'ai été durant bien des années - déteste devenir une proie. Il sait ce que c'est de se sentir acculé.

Je ne remarque rien, mais j'ai l'impression d'entendre, au loin, un rire d'enfant... Ou des pleurs d'enfant? Je ne saurais dire. Mais le son m'attire tout à coup... Et je me déplace dans sa direction, droit vers le chœur...

J'avais accepté l'invitation à cette soirée de la rentrée. Nous étions quatre, Aaron et Clara dont j'avais fait la connaissance au concours de cuisine et lors du voyage en Ecosse et Julien, un Fafnir rouge. C'était une immense honneur pour moi de me trouver en sa présence, sachant que leur race avait été quasiment décimée. Quoiqu'il en soit, ce fut un moment de détente et d'échange plaisant. Au départ je pensais décliner mais finalement je m'étais présentée au lieu de rendez-vous.

Après avoir partagé quelques verres, nous nous retrouvâmes dans la rue. Je m'étais montrée prudente avec l'alcool car je n'étais pas habituée à en boire, d'où ma consommation de soft.

- Merci Julien pour ta proposition, je te tiendrai au courant ne sachant qu'elle sera mon emploi du temps. Et il est vrai que ton arme est trop voyante pour les humains.

A cet instant mon attention fut attirée par un mouvement.  Une ombre, petite voire enfantine, amis ce fut surtout ce qui la suivait que me fit retrousser les babines. Entre prédateurs, on se reconnaissait. D'ailleurs Julien partit au quart de tour et je le suivis de près jusqu'à cet édifice. Apparemment un lieu de culte abandonné. Une fois à l'intérieur, aucune trace de ceux qu'on suivait.

- Non je n'ai rien vu. Et ce n'est pas faute d'avoir regardé les alentours.

Il y avait de nombreux recoins où se cacher et peut-être d'autres pièces. La porte se ferma derrière nous dans un grand claquement définitif et je me retournait précipitamment. Je n'aimais guère me sentir prise au piège. Étrangement l'air ambiant était saturé d'une certaine pesanteur, quelque chose de malsain. Des sons nous parviennent et Clara se dirigea vers leur origine. Je me portai à sa hauteur.

- Attention, c'est peut-être un piège. murmurai-je. Néanmoins je savais que Clara était une personne prudente, vu le nombre de siècles qu'elle a traversé. Je préférerai que Julien prenne les devants, sa forme intermédiaire pouvait être utile en éclaireur.

Les frissons m'envahissent au sein de cette église. Les rires se font plus présents... Ils étaient en face de nous, maintenant, je ne saurais dire d'où ils viennent, à gauche, à droite, en haut... Partout et nulle part à la fois, voix désincarnées et terrifiantes qui commencent à... Chanter!

L'intervention de Mei me rappelle que je n'agis pas de manière normale. Je ne dois pas avancer sans précautions, ce n'est pas mon genre, mais ces sons sont tellement.. Attirants, terrifiants, séduisants.... Hypnotisants...

Je m'arrête brusquement, mon visage tournant, cherchant à comprendre... Une comptine monte à nos oreilles, un remix angoissant qui me pétrifie... L'obscurité ambiante prend une autre dimension, elle grandit et nous entoure, me rendant aveugle à tout. Je suis entourée par la nuit, dans un lieu inconnu, entouré par une présence menaçante...

Je me frotte les yeux comme une gamine sans que cela ne change quoi que ce soit. Je suis figée, de peur de bouger, de tomber et me retrouver encore plus vulnérable que je ne le suis déjà. J'ai déjà connu le sentiment de vulnérabilité et je le maudit au plus haut point... J'espère aussi et surtout que mes amis ne sont pas dans le même état que moi, mais à ce que je t'entends, hormis cette rengaine, me laisse à penser qu'ils n'y voient pas plus que moi...  

La chanson continue, vampire... Je frissonne de plus belle et me fige, concentrée, retrouvant les instincts placés au second plan en périodes tranquilles (ce qui n'arrive pas souvent...)

Et la vue me revient, me faisant trébucher, je manque de tomber... Une main m'agrippe, je me retourne, une voix parle... Courir?

Je me retourne, la présence vampirique disparaît dans un grouillement dégoûtant... Je me rends compte que j'ai retenu ma respiration et prends une grande inspiration... Je cligne, regarde autour de moi, cherchant la présence de mes amis...

La tension est palpable! J'ai déjà eu à faire aux vampires, mais ce que je viens d'entendre... La peur dans ces cris... Quelque chose vient de happer le vampire, quelque chose de plus terrifiant encore....

"Courir!" Dis-je à voix basse....

Avant de mettre en application ce que je viens de dire, m’élançant vers la porte d'entrée... Espérons qu'elle est à présent ouverte!

Nous passions une bonne soirée, une soirée que nous avions organisée autour d'un déjeuner avec Mei-Lin et Clara et un chasseur Julien. Malgré mes problèmes après cette visite dans les ruines, je me disais que de me sortir un peu de cette enceinte de l'Institut ne serait pas une mauvaise idée, et en plus j'allais surement me faire des amis. Je connaissais bien Clara, une collègue, qui était d'ailleurs avec moi pendant la visite des runes, mais je connaissais aussi un peu Mei-Lin, avec qui je me suis battue contre un troll.

Enfin, le seul que je ne connaissais pas bien c'était Julien, mais c'est autour d'un verre (enfin un verre depuis mes problèmes de migraine j'évitais de boire autre chose que de l'eau et des sodas) que je l'ai trouvé très sympathique, mais quand même légèrement bizarre d'amener son hallebarde avec lui. C'est comme si je commençais à me promener avec mon arc et mon carquois dans la ville. C'était un peu crier "attrapez moi je suis un sorcier" mais bon je ne fit aucune remarque là-dessus.

C'est donc après avoir passé une très bonne soirée avec ces personnes que nous sortions tous les quatre du bar, acquiesçant à la proposition de Julien. Cette sortie serait en effet très sympathiques à reproduire. Mais quelques chose d'autre attira mon attention, m'empêchant de répondre à Julien. J'aperçois l'ombre d'une enfant en train de courir, mais ce n'était pas le plus inquiétant il fallait regarder ce qui suivait cet enfant, c'était une ombre difforme. La menace que cette ombre pourrait avoir pour la petite enfant me fit réagir au quart de tour, suivant Julien dans cette course pour aider cette enfant.

Nous les suivîmes, malgré la distance se resserrant, nous n'arrivions pas à les rattraper complétement, jusqu'au moment où nous arrivâmes devant une nef. Nous y entrions tous les quatre sans trop réfléchir. Nous nous étions jetés dans la gueule du loup. La porte c'était refermée derrière moi, nous sommes coincés... Cette église désaffectée était quasiment plus flippante à l'intérieur qu'à l'extérieur, non que dis-je carrément plus flippante, et ce n'est pas peu dire.

Ce n'est pas avec les rires qui venait de nul part que la situation est devenue rassurante, je me plantais les ongles dans le bras. J'avais assez donné question voix dans des endroits louches. Si doit rentrer dans le cerveau de quelqu'un pour donner des infos sur l'institut, je passe mon tour. Les voix se mirent à chanter autour de nous, je ne voyais rien.

Tout d'un coup je recouvrais la vue, d'une façon tellement brutale que ça me fit tomber au sol, un sifflement m'attaquant les oreilles, une de mes fameuses migraines revenait. Je n'arrivais pas à me relever, n'arrivait pas à entendre ce qu'il se passait. J'étais figé au sol, me tenant la tête avec les deux mains, pour faire cesser ce mal de crâne pas possible...

Ouvre toi, mais ouvre toi... Non, je ne fuis pas... Bon, un peu, un tout petit peu... C'est aussi pour ça que je suis restée en vie de si nombreuses années. J'ai toujours su quand il était temps de me battre et quand il était temps de fuir. Et là, quelque chose me dit qu'il serait préférable de fuir. Même le fait d'avoir de fafnirs à nos côtés ne me rassure pas vraiment...

Des vampires sont dans le coin! Bon, il semblerait que quelque chose ou quelqu'un nous donne un coup de main - ce qui n'est pas forcément rassurant vu le grouillement sinistre qu'on a entendu quelques instants plus tôt... Mais cette aide nous a justement dit de courir et courir nous est impossible, sauf en rond, courir dans une église à moitié démolie où l'air semble empli de poussière et de terreur n'est pas l'idée que je me fais d'un bon jogging...

Je crois que j'aurais peut-être mieux fait de boire un petit verre plus corsé tout à l'heure... Ou peut-être pas! On va essayer de garder la tête froide. Je regarde à nouveau autour de moi en lâchant la porte et remarque Aaron au sol... Après ce qu'il a subit lors de notre escapades dans des ruines impossibles, j'ai tendance à l’inquiéter pour lui pour un rien et là, il semble souffrir de manière atroce.

Je m'approche de lui, aussi silencieusement que possible - ce que j'ai apprit à faire avec doigté au fil des ans et je pose une main sur son bras...

"Aaron? Tu vas bien? Tu ferais bien de te relever, viens, je vais t'aider..." Dis-je d'une voix douce.

J'ai enfin retrouvé mon calme et mon sang froid, me demandant ce qui a bien pu me prendre tout à coup... Et je me demande si ce contact court sur mon bras n'en est pas responsable, directement ou indirectement. Je ne suis pas du genre à réagir ainsi, même si fuir a déjà été important dans ma vie... Si je ne l'avais pas fait, je ne serais surement pas ici, peut-être serais-je aux côtés d'Apollon d'ailleurs, cette idée me fait frissonner, quelle horreur, prisonnière - même si ce n'est pas le mot qu'il a employé - de cet être... Ce dieu?

Je secoue la tête pour chasser ce souvenir, attentive aux bruits de ce lieu. Et justement, il n'y a plus aucun son pour le moment et, paradoxalement, cela n'en est que plus inquiétant encore. Je m'efforce de jeter un œil autour de moi, cherchant une issue, tout cela n'est pas fini j'en ai conscience. Mais la seule porte ouverte... Semble mener au clocher. Mais rien qu'à son apparence branlante, je n'ai pas envie d'y monter.

Prenant place à l'avant je scrutais les alentours , la hallebarde fermement tenue dans mes mains je scrutais les environs . Gardant ma forme mi-draconique/mi-humaine j'appréhendais la suite des évènements , entre la chanson de la "petite fille" et le vampire qui se fit dévorer par une créature inconnue dans un bruit des plus immondes et sans me retourner je dis à tout le monde .

-Est-ce que tout le monde va bien ? Il faudrait se mettre dos à dos pour pouvoir avoir une vue à 360 degrés question d’éviter les mauvaises surprises .

Je me demandais bien se qui pouvait se trouver dans l'ombre présente de cet églises des plus glauque . Bon je ne montrais à personne que j'étais terroriser , me jugés pas j'ai horreur des anciennes églises en plus avec une petite fille qui chante une chanson totalement inapproprié en plus franchement comment j'avais pu être aussi stupide pour croire que c’était une situation tout à fait normal . Une petite fille qui fuit quelqu'un en se dirigeant dans une église abandonné . Une goutte de stress commençait à perler sur mon front , mon cœur s'accélérant dans ma poitrine . Mais je ne devais pas me laisser emporter par le stress et la peur . Cherchant du regard quelqu'un ou quelque chose qui pourrait se déplacer dans le noir . Le fait de ne rien voir m'inquiéter d'autant plus . Puis je repris .

- Si quelqu'un à une idée , je suis preneur car là plus rien ne me vient .

Lâchant la hallebarde d'une main pour me sortir une cigarette et allumer mon pouce et prendre une longue bouffée pour me décontracté . Reposant ma main sur la garde de ma hallebarde , la pointant devant moi , mon regard rouge ne cessant de scruté les environs .

L'obscurité inhabituelle qui nous entoure n'ôta en rien l'horreur lisible sur le visage du vampire. Une terreur sans nom et, depuis que j'étais en France, j'avais appris que peu de choses effrayaient ces créatures. Aaron s'écroula au sol et cette comptine me mettait sur les nerfs. Clara s'occupa de lui alors que mes yeux scrutaient les environs. Suivant le conseil de Julien, je vins me poster à sa gauche. Puis les lieux s'éclairèrent d'un coup me faisait cligner des yeux pour m'adapter à ce brusque changement de luminosité.

Et je posai un regard surpris sur l'enfant devant nous. Etrange tableau, dérangeant au plus au point. Ce sang sur ce visage enfantin... Cette expression démoniaque... Je craignis pour notre survie avant même qu'elle ne commence à parler. Non, ce n'était pas une enfant, mais un démon... Un marché ? Je portai un regard étonné sur mes compagnons. Que voulaient les démons à Lucy Chevalier ? Je ne connaissais pas vraiment cette jeune fille. Je l'avais déjà croisé mais j'avais plutôt tendance à rester avec les adultes.

- Que lui voulez-vous ?

Comme si je pouvais gagner du temps en posant une question simple. Je ne pouvais me départir d'une peur certaine alors que j'étais un fafnir... J'avais les poils qui se dressaient sur mes bras. Je savais reconnaitre un carnassier et cette enfant en donnait l'impression. J'avais presque envie de saisir la main de Julien pour trouver un peu d'assurance, mais je m'abstins. J'essayai de trouver une issue. Il n'était jamais bon de faire un pacte avec un démon et je me voyais mal donner une étudiante en pâture à nos ennemis.

C'est encore plongée dans mes pensées que je me retrouve une fois de plus aveugle, mais cette fois-ci, c'est à cause d'une lumière tellement vive que je suis obligée de fermer les yeux. Je n'y vois plus rien et me sens perdue quand la voix enfantine revient à nos oreilles. Lorsque j'ouvre les yeux enfin, une gamine est effectivement là, mais son aspect aurait de quoi terrifier le plus endurci des chasseurs. Ensanglantée, les yeux rouges, elle me paralyse de terreur. D'elle émane des vibrations démoniaques que même un humain sans pouvoir pourrait ressentir, elle est forte et dangereuse... Elle me rappelle même quelqu'un, une créature dont j'ai lu quelque chose dans un livre il y a longtemps de ça... Une créature des plus dangereuses qui soient!

Elle a pourtant toutes les intonations d'une enfant, toutes les mimiques d'une enfant, elle a même une dent en moins, comme si elle venait tout juste de tomber et qu'elle l'avait mise sous son oreiller, attendant avec impatience la petite souris.

Et quelque chose me dit qu'elle est prête à nous croquer, même si elle joue avec sa poupée comme si de rien n'était... Sauf qu'elle nous promet de ne pas nous croquer... Si on lui ramène Lucy! Je ne peux réprimer un air totalement ahuri vite remplacé par un air déterminé. Je suis presque prête à foncer sur elle pour lui expliquer les choses comme il se doit et qu'il est absolument hors de question qu'on lui offre ma nièce de coeur sur un plateau d'argent! Je suis toujours prêt de Aaron, étrangement, le savoir près de moi me rassure... Et me retient de faire une bêtise! Mais il s'agit de Lucy, il est hors de question que je reste sans rien faire!

La voix de Mei m'empêche de penser trop ouvertement... Mais comment se fait-il qu'elle ne lui réponde pas simplement "C'est hors de question espèce de petite peste mal fagotée" . Mais je me rends compte que 1 : c'est surement pour gagner du temps qu'elle a dit cela et 2 : qu'il n'est peut-être pas malin de sortir une chose pareille à un démon. Mais il s'agit de Lucy, non mais, alors ne me demandez pas d'être maline!

Mais je ne peux pas être maline, la gamine me fige d'effroi... Ce doit être elle qui me paralyse ou me rend cinglée comme tout à l'heure. Elle est une vision à elle toute seule, la vision d'un futur écourté quoi qu'on nous tentions. Mais mes visions ne se réalisent pas toujours, je confonds la peur et la réalité des événements.

Lorsque je me rends compte de cela, je parviens enfin à bouger légèrement... Ce qui attire immédiatement le regard de la petite sur moi... Alors, les mots sortent tout seuls sans que je puisse les retenir:

"Hors de question que je te laisse approcher de près ou de loin ma petite Lucy..."

Ma voix est un cri étranglé... Et je m'en veux déjà d'avoir lancé ça même si j'ai pensé chaque mot du plus profond de mon coeur.

Je me demandais se qu'il pouvait bien ce passer ici , l'obscurité de la pièce fut vite effacer , je fus aveugler par la lumière qui éclairer maintenant cet endroit que je n'apprécier pas beaucoup et face à nous je vis ... Une fillette avec du sang un peu partout sur le visage se retrouvait devant nous , je me tenais maintenant droit toujours dans ma semi-transformation , la base de la garde de ma lance poser sur le sol . J'écoutais attentivement se qu'elle avait à dire . Et lorsque tout le monde avait prit la parole je répondit sur un ton direct .

- Le soucis petite , c'est qu'aucun d'entre nous ne te laissera la prendre . Car même si nous n'avons pas tous un liens de parenté , nous seront toujours là pour se dresser contre l'ennemie . Nous seront toujours là pour défendre ou épauler ceux qui en ont besoin . Donc il est hors de question qu'on te laisse la prendre !

Je la regardais , avec sa poupée dans les bras , je pouvais ressentir la puissance sous ces air de petite fille . Peut-être que mon envie d'aider des enfants et de les protéger nous avaient mener à notre perte . Je me sentais coupable pour ce qui ce passait . Je sentais la rage monter en moi , mais il fallait que je me retienne , que je n'agisse pas comme un idiot à foncer dans le tas , car même si la pièce était totalement éclairer , on ne pouvait pas savoir si elle était vraiment seul . Même si son apparence était tout se que je redouter d'affronter , je me devais pour ceux qui étaient là avec moi de les protégés de restés à leurs cotés . Je soupira en restant quand même bien accroché à la garde de ma lance prêt à agir si il le fallait vraiment . Prenant une dernière bouffée sur ma cigarette avant de la laisser tomber devant mes pieds je recracha a fumée par mes narines tout en restant au maximum de ma concentration .

La réaction de la petite aurait-elle du m'étonner? Je dirais que non! Mais cela ne change rien à l'affaire! Nous refusons tout net de lui livrer Lucy, il ne faudrait pas exagérer non plus! Hors de question de lui remettre celle que je considère comme ma fille, que j'ai vu grandir, que j'ai essayer de protéger sans y parvenir, pour qui j'ai essayé d'être présente quand elle le souhaitait sans jamais l'étouffer! C'est encore une gamine, une enfant, je ne peux pas accepter de la remettre entre les mains de démons!

Mais notre sort semble alors scellé! Nous allons mourir à cause de notre refus! Quatre êtres démoniaques sont à présent en face de nous! Qu'à cela ne tienne! Mais je ne vais pas me laisser faire, qu'elle en soit persuadée! Je suis peut-être terrifiée jusqu'au plus profond de mes os, je ne laisserai pas cette entité enfantine me tuer sans me battre. Sauf que... Mes pouvoirs sont beaucoup plus psychiques qu'explosifs à bien y penser. Et que si tout le monde pense que je suis immortelle parce que j'ai survécu 2500 ans, je n'en suis pour autant pas plus résistante. J'ai surtout su éviter les problèmes grâce à mes visions et suis tombée sur les bonnes personnes au bon moment en ce qui concerne le reste! Oui, ma survie dépend beaucoup de la chance. Je suis une créature - inconnue - à espérance de vie extraordinaire, mais je ne suis pas insensible à la douleur.... Si vous nous blessez, ne saignons non pas, disait l'autre... Il avait bien raison!

Je me place sur mes gardes! En petite robe surmontée d'un châle, sans arme aucune, je ne saurais utiliser que mes poings et mes jambes contre ces créatures maudites. Mais qu'ils ne comptent pas sur moi pour rester immobile à attendre la mort! L'instinct de survie de décline pas avec le temps, qu'on se le dise! Je reste près d'Aaron...

Je reconnais un chien des enfers, j'en ai déjà rencontré un, il y a longtemps... Le feu est son ennemi et nous avons deux dragons à nos côtés!

"Enflammez le!" Crié-je à Mei et Julien en montrant le louloup des enfers

Pour ma part, je vais taquiner le poisson, euh pardon, le poison. Je ne le reconnais pas, mais son allure ne laisse aucun doute! Sa langue claque et sa peau rouge vif rappelle les grenouilles si dangereuses qu'on trouve dans le foret amazonienne. Je ne devrais pas le toucher... Je ne devrais pas... Mais c'est le plus proche de moi... L'autre Chose est trop loin et j'ai l'impression qu'il sera insensible à ce que je veux essayer de faire...

Par contre, monsieur - ou madame, très androgyne, difficile à dire - écarlate semble chercher à me séduire! OK, on va jouer! Mon châle est en soie fine, je l'entoure autour de ma main avant de m'approcher de lui - ou elle, mais passons. Il me suit! Il entre dans mon jeu, se désintéresse des autres, parfait! Je file derrière un piller de l'église qui ne me cachera pas longtemps... Qu'à cela ne tienne! Je ne sais même pas si ce que je veux faire va marcher... Mais la dernière fois, ça a marché, j'ai "à peu près" pu choisir de déclencher une illusion si réaliste que j'en ai eu peur moi-même! Je dois tenter, quoi qu'il en soit, je ne dois pas rester sans bouger même si je me mets doublement en danger!

Le démon joue quelques secondes à cache-cache avec moi... Et soudain, je me planque derrière un banc à moitié défoncé... La créature cherche à me toucher, pas me mordre, pas griffer, rien de violent, juste me toucher...

Mais c'est moi qui la touche avant de ma main protégée par une fine couche de soie le coeur battant à cent à l'heure, doublement paniquée par l'idée que je risque de mourir empoisonnée sur le champ... Mais ça semble fonctionner! Je ne suis plus dans l'église, je suis dans une forêt! Et la créature est toujours là! Elle me regarde, perdue! Je le suis aussi! Le soleil m'ébloui, j'ai l'impression de reconnaître l'endroit, mais...

Je fonce à toute jambes, lâchant la créature! Mon illusion peut perdurer quelques instants, mais elle me perturbe autant qu'elle perturbe le démon. Je suis toujours plongée dedans, je n'arrive à m'en extirper. Je ne sais plus si ce que je vois est la réalité ou pas... Mais la grenouille, elle l'est!

Puis tout à coup, je glisse, m'étalant de tout mon long dans l'humus, qui m'assaille les narines, Je glisse de quelques mètres sur quelque chose et tombe sur un sol dur qui n'est pas celui que je vois... Le démon me tient presque... Avant de d’effondrer net! Il a voulu contourner le coin où j'ai glissé... Et a comme percuté quelque chose d'invisible... Un pilier dans la vraie réalité! Moi j'ai glissé dans de l'eau bénite croupie tombée d'un bénitier brisé - un vrai, un coquillage! A moins que ce ne soit de l'eau de pluie...

Il en a pour son compte, totalement KO... Mais... Moi aussi! Je suis totalement épuisée, ma tête cogne comme mille tambours, effets classiques quand une illusion m'assaille... Mais ma main brûle comme mille incendies. Je comprends que le poison a tout de même trouvé un chemin et je prie pour ne pas m'évanouir avant d'avoir pu expliquer ce qui m'est arrivé!

Je me relevais, ces crises me prennent tout le temps. Clara c'était occupée mais à part ça je n'avais ni vu ni entendu ce qui c'était passé. Ce sifflement incessant avait finalement décider de se stopper. Il me faisait souffrir atrocement. Mais tout ce que je voyais c'était quatre démons devant nous. Ma tête tournait encore un peu mais je m'adressais à Clara.

- Que c'est il passé au juste Clara ?

Ces créatures ne semblait pas du tout être ici pour s'amuser, je les regardait essayant de les analyser une par une mais je reconnaissait un démon de type pierre et un démon de type feu, avec son teint rouge et ses flamettes partout sur le corps. On dirait qu'il y a du travail pour moi. Lui aussi semblait avoir décidé de jouer avec moi. Et ne semblait pas vouloir me laisser le temps de complétement me laisser mes forces. Voyant que Clara restait près de moi, je lui dis de s'occuper de son démon, que je saurais bien faire avec celui qui était venu se jouer de moi. Je sortais de ma poche de mon dos la gourde que j'avais toujours avec moi. Et oui... je n'avais pas mon arc donc il faudrait faire avec que mon pouvoir et mes poings.

Je lâchais un peu de ce que la gourde contenait. Ne laissant pas l'eau toucher le sol je la contenais dans l'air. Ça me demandait encore un peu d'efforts mais il fallait bien que je me défende. Le démon avait disparu, des flamettes dansent dans la salle, s'éteignant et se rallumant quand dans un bal enflammé. "Enflammé", non Aaron ce n'est pas le moment de faire des jeux de mots concentrent toi. Je joue avec mon eau, quand une boule de flamme se dirige à toute vitesse vers moi. Je me protège tout de suite avec l'eau que j'avais, eau qui s'évapora tout de suite. Le démon en profita pour arriver. Il commença à frapper, à mon tour je donnais des coups de poings et des coups de pieds, avant de me rendre compte que je me brulais à chaque fois que je le touchais. J'enroulais mes poings dans mes manches, mais elle ne résistèrent pas longtemps, au contraire.

Le démon disparut à nouveau, me laissant un peu de répit. Comme si il voulait me laisser récupérer avant de rejouer avec moi. Cette fois c'est moi qui allait mener la danse. Mais seulement pendant quelques instants. Quand il réapparu, je lui lançais la quasi totalité de ma gourde dessus et le gelait de suite. Je ne devais pas perdre ma concentration, il n'allait pas rester gelé longtemps. Je vois Clara de l'autre côté qui a mis son démon K.O. mais qui n'était pas dans un bon état.

- Je ne vais pas tenir longtemps, mais allez voir ce que Clara a. Après je ne refuserais pas de l'aide...

De l'aide... Les autres devaient encore plus être dans la galère que moi. Le démon recommençait à bouger lentement. Je le re-figeais avec un peu d'eau, ne remarquant pas le filet de sang coulant de mon nez. J'allais surement bientôt mourir donc à quoi bon ?

Notre refus de coopérer reçut une réponse définitive de la part de l'enfant-démon. La mort... Et quatre démons firent leur entrée. Je les observai et entendis l'ordre de Clara. Enflammer le chien ? C'était tout à fait dans mes cordes. Sans perdre plus de temps je fis appel à ma pyrokinésie et déchainai un torrent de flamme sur le démon à quatre pattes, ne lui laissant aucune échappatoire.  

Chacun avait son démon et chacun parvenait à le tenir à distance ou à l'éliminer avec les armes dont ils disposaient. Ce n'était guère évident vu que nous étions apprêter pour une sortie et non un combat. Je laissai le dernier adversaire à Julien, me précipitant vers Clara. Celle-ci était au sol, son adversaire à quelques mètres, assommé. Sans plus réfléchir, je lançais une boule de feu sur le démon, profitant de son inconscience, puis me tournai vers Clara.

- Que s'est-il passé ? Elle n'avait pas l'air bien, mais je n'avais pas réussi à identifier la classe du démon qui l'avait attaqué. Je devais en savoir plus pour cibler mes soins. Une fois les explications obtenues, je saisis sa main et me concentrai pour repousser le poison, faisant abstraction de mon environnement. J'espérais qu'Aaron parviendra à garder sous son emprise son ennemi et que Julien s'en sortait de son côté. Quand j'en aurai terminé avec Clara, je pourrais leur apporter mon aide.

Prenant place à l'avant, je me mis en garde, me saisissant fermement de ma lance, un regard des plus déterminé poser sur ces quatre créatures et en regardant le chien des enfers, j'entendis Clara crier de l'enflammer et avec un sourire sadique, je répliquai aussi tôt.

- Sortez les assiettes car on va manger du chien ce soir.

Tournant mon regard vers Mei, je rétorquai immédiatement avec un air un peu gêné.

- Sans offense pour cette phrase Mei.

Quatre démons de type bien différent, voilà qui était bien fâcheux. Je sentais mon sang bouillir de rage, personne ne touchera à nos compagnons tant que je pourrais me tenir debout, ils pourront me mettre à genoux, me frapper, me poignarder , mais tant que je pourrais me relever, je ne lâcherais rien. Je sentais mon sang bouillir de rage, personne ne touchera à nos compagnons tant que je pourrais me tenir debout, ils pourront me mettre à genoux, me frapper, me poignarder, mais tant que je pourrais me relever, je ne lâcherais rien.

Il me fallait une idée , car si nous restons dans cette position , les démons seraient en position de force , ainsi que ce démon de poison pourrait nous affaiblir avant que nous puissions nous attaqués aux autres . Nous ne sommes pas dans une bonne posture , il nous faudrait des renforts , mais personnellement , je pense que personne ne pourrait nous venir en aide . Puis je dis sur un ton sec .

- Mei peux tu te chargé du démon de poison ? Je me charge du toutou des enfers ! Amène toi le chien , je t'attends !

M'avançant de deux pas en avant je fixa le chien des enfers , ma lance pointé vers lui . Mon allure Mi-homme/mi-dragon était bien utile pour les combats , mais je n'avais jamais affronté de tel ennemis jusqu'à maintenant .

Dans des cryptes sombres et dangereuses

Julien, Mei Lin, Aaron, Clara

Mardi 15 Septembre 2015

Alors que vous commencez à vous organiser pour combattre les démons, ceux ci explosent et tombent sur le sol. Un rire lugubre retentit et vous levez la tête pour observer ce qu'il se passe autour de vous. Une femme est installée sur le balcon, vêtue d'un élégant pantalon de tailleurs et d'un chemisier assortit. Elle vous observe avec ses yeux d'un rouge lumineux qui éclaire la pièce d'une teinte à faire frémir le plus téméraire.

Dans votre dos, les portes s'ouvrent dans un immense claquement, et le sourire de Lilith s'élargit. Vous avez le choix : rester là et l'affronter ou prendre la porte de sortie qu'elle vous offre. Pourquoi? Oh, vous le saurez bientôt... Mais entre une mort lente et la vie, il me semble que le choix est vite fait...

Règlements

       

- Comme toutes les intrigues, nous vous rappelons qu'une fois inscrit, vous devez participer car vous influencez ainsi la suite des évènements pour le forum.
- Le PNJ passe réguler la quête tous les 10 jours, que vous soyez passés ou pas.
- Vous pouvez passer plusieurs fois entre deux tours de PNJ
- si vous n'êtes pas passés, l'intrigue est close, échouée. Le PNJ déterminera vos blessures, hospitalisations et autres points négatifs.
- Si vous arrivez au bout de l'intrigue, vous gagnez un nouveau pouvoir

©louha

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Tout mon corps brûle, serais-je piégée au coeur d'un incendie que ce ne serait pas différent. J'ai beaucoup de mal à comprendre ce qui m'entoure... J'ai presque du mal à me rappeler ce que je fais là. Une vague impression de danger imminent m'assaille et le visage de la grenouille se superpose à celui de Mei. L'un vient de mon esprit... L'autre est réellement là... Lequel est vrai, lequel est faux? Je ne sais plus...

Mais la voix n'est pas celle d'un démon, malgré les tambours qui résonnent à mes oreilles, c'est bien la fafnir qui me parle et c'est plutôt rassurant. Ce qui l'est moi, c'est de savoir si je suis capable de lui parler. Je ne me rappelle pas de grand chose... Mais la reinette rouge était bien là...

"Poison..." Finis-je par murmurer, bougeant la main de quelques millimètres... Je ne sais pas ce qui se passe ensuite, mais la vague de douleur semble recouverte d'une rivière de fraîcheur. Ma tête bourdonne toujours, mais je reprend doucement conscience de mon corps et de l'espace qui m'entoure. Je suis dans uns église... Et plusieurs démons nous ont attaqué! J'ouvre les yeux, Mei est toujours là, concentrée... Je la remercie d'un signe de tête et d'un sourire avant de lui indiquer les autres de la tête... Elle m'a aidé, sauvé devrais-je dire, j'en ai la conviction, mais les autres ont plus besoin d'elle à présent que moi. Je ne me force pas à parler, j'ai la gorge bien trop sèche et la tête bien trop migraineuse pour ça. Mais ça va passer... Dans un instant, et quand ça sera passé, je viendrai leur donner un coup de main!

Je ne sais pas combien de temps cela prend... Mais plus aucun bruit ne résonne dans l'édifice. Sont-ils tous morts? Mes amis sont-ils tous morts? Ou est-ce les démons? Je me redresse enfin sur un coude, regardant autour de moi. Je ne vois que l'obscurité, mes yeux ne perçoivent rien... Jusqu'à ce qu'une voix résonne... Un rire sinistre et menaçant... Je me retrouve à genoux sur la pierre froide et humide, avançant à quatre pattes, cherchant du regard qui peut-être à l'origine de ce ricanement. J'aperçois tout d'abord mes compagnons d'infortune... Une vague de soulagement s'empare de moi... Jusqu'à ce que le visage de Lilith! Oui, Lilith! Se trouve là, en face de moi... Reconnaissable entre mille!

Je trébuche me redresse, enfin debout, espérant un instant que je me suis plongée à nouveau dans une illusion... Mon souffle se fait court, je ne sais ce que je dois penser... Les illusions m'ont déjà joué de vilains tours... Mais...

Les portes claquent fortement derrière moi, me forçant à me retourner... Elles sont grandes ouvertes, l'air froid de la nuit m'entoure... La réalité m'envahit et la terreur aussi. Lilith est bel et bien là... Mon regard revient sur elle. La dernière fois que je l'ai croisé me revient à l'esprit. Son sourire ravageur, sa beauté, son regard menaçant... Une boule d'angoisse grandit en moi, probablement activée avec plus de force par tout ce qui vient de se passer...

Je recule d'un pas alors que son rire résonne encore et toujours en écho contre les murs de pierre fissurés de l'église... Ma respiration s'accélère, bloquant un cri au fond de ma gorge qui ne demande qu'à sortir, ne permettant qu'à de faibles plaintes de se faire entendre... Mes gestes désordonnés par les derniers instants me poussent vers la sortie, vers la liberté inattendue que nous offre cette créature... Si c'est bien elle qui nous l'offre...

Je m'en veux autant que j'aspire à retrouver la nuit... Je m'en veux de fuir, je devrais lui tenir tête, à cette créature démoniaque, ne serait-ce que verbalement, seul terrain où je peux me permettre de l'affronter. Mais l'angoisse qui s'est insinuée en moi ne me permet pas de réagir comme je le souhaiterais réellement... D'un geste, elle pourrait nous transformer en poussière, quoi que cela ne suffise certainement pas à la contenter. Cette dernière pensée me permet de courir aussi maladroitement que possible vers la rue, un vrai hurlement sortant enfin, soulagement de courte durée mais efficace pour me rendre l'énergie nécessaire à passer enfin le seuil de la porte...

Se faisant, mon regard se pose sur mes amis... Un regard suppliant... Dépêchez vous! Sortons de là...