Samedi 22 octobre

Ce qui vous a mené ici? Ni l'un ni l'autre ne le sait vraiment... Peut-être les rumeurs de présences démoniaques importantes et puissantes depuis quelques temps... Peut-être les bruits étranges rapportés par des passants terrifiés. Peut-être une découverte personnelle ayant trait à ce lieu annoncé hanté... Ce endroit est décrit comme étant un repère privilégié pour Lilith, que vous ne connaissez que trop bien!

Une chose est sure : l'un comme l'autre, vous vous retrouvez dans le hall d'entrée du bâtiment à l'allure bien torturée. Vous ne vous attendiez pas à ne pas être seul... Vous allez toutefois devoir faire équipe lorsqu'un bruit étrange se fait entendre à l'étage.

S'enfuir à toute jambes ou faire face à ce qui rôde dans le couloir? Chaque chambre peut-être se révéler être un piège! A vous de décider ce qui s'avère être le plus sage!

Samedi 22 octobre

La pluie s'est enfin arrêtée, il ne pleut pas des cordes, mais on le connait tous le petit crachin habituel de paris. Je marche dans les rues mal famées de Paris, me dirigeant vers un hôtel abandonné qui est censé être un des repères de Lillith. Cette garce qui a tué Steve. C'est dangereux vous dites ? Je le sais bien, c'est pour ça que j'ai mes cinq couteaux de lancés, mes éventails de combats, mon fouet électrique, mon tri-bâton en aluminium dissimulés dans ma tenue. Sans oublier ma paire de gants aimantés attachés à ma ceinture et ma montre grappin que je portais au poignet. Qui se douterait qu'une jeune femme telle que moi a caché tout ça dans ses manches, ses bottines ou sa ceinture. ?

Je jette un coup d’œil à la carte qui m'indiquait la position de l’hôtel. Je devrais y être. À voilà, ça doit être ce bâtiment délabré à droite. Je souffle un bon coup avant d'entrer dans l'"Hôtel Hanté" comme ils disent. Et j'ouvre la porte sur un bâtiment à l'allure plus que torturée, mais aussi sur quelqu'un qui me dit quelque chose ! Ne serait-ce pas le concierge de l'école. Ce mec super flippant et sexy en même temps. Je le regarde, et lui demande, surprise :

- Que faites-vous là Monsieur ?

Juste après que j'ai posé cette question, un bruit se fit entendre, et pas des plus rassurants. Je jette mon regard vers le plafond, puis vers le concierge. Non il n'était pas question qu'il fasse tout capoter en me ramenant à l'institut, je resterais et je combattrais. Ça à l'air bête, j'en suis sure. Mais si je peux venger Steve, c'est cela qui compte.

- Vous faites ce qu'il vous plait, mais moi je ne bougerais pas d'ici !

Samedi 22 octobre

J'entrouvre les yeux en grommelant puis cligne des paupières plusieurs fois. Tout est sombre autour de moi. Ma tête me fait tellement mal qu'on dirait que mon cerveau va sortir par mes oreilles et fuir en courant. Où est-ce-que je suis, bordel ? Ne pouvant pas percer l'obscurité avec mes yeux humains, je les troque rapidement pour ceux de crocodile qui me permettent de voir dans le noir. Je ne reconnais pas du tout cet endroit. Il y fait humide et froid. C'est en réalisant ça que je grommelle encore. Quelle est ma température corporelle ? Je me sens faiblard. Non mais quel idiot, de m'endormir dans ce genre de taudis ! Voyons voir, de quoi est-ce-que je me souviens ? J'étais au bar de Cerbère, tranquille, comme presque tous les soirs. J'ai bu quelques verres avec lui histoire de rigoler, mais pas plus que d'habitude. Après ça, c'est le trou noir. Est-ce-que j'ai marché jusque là en étant complètement bourré ? Non je ne crois pas. Je tiens plutôt bien l'alcool et mon réflexe ne serait pas d'aller piquer un somme dans un coin délabré qui sent la pisse de chat. Je soupire en me redressant puis tourne sur moi-même, cherchant une porte. J'en trouve une, complètement défoncée au centre, mais avec le loquet toujours fermé. Amusé, je passe donc à travers en songeant que si le précédent avait su tourner une poignée, l'endroit serait probablement moins abîmé.

La pièce suivante est aussi vide que celle où je me suis réveillé, à une différence près : j'y entend du bruit. Enfin...ça ne vient pas vraiment de cette pièce-ci, mais de celle derrière la prochaine porte. D'ailleurs, je ne peux m'empêcher de remarquer que celle-ci est intacte. Curieux, non ? Enfin bref. Intrigué et pas vraiment chocotteux, je pousse la porte face à moi. Cette nouvelle chambre est plus éclairée car la lumière de la lune passe à travers une fenêtre brisée. Cependant, il y fait donc plus froid. Mon regard jaune et fendu se pose alors sur le véritable mystère de la soirée : une étudiante de l'Institut, armée d'une carte poussiéreuse. Son visage ne m'est pas complètement inconnu. Est-ce-que je l'ai déjà draguée au détour d'un couloir ? Laissant mon regard courir sur ses courbes, j'envisage cette possibilité. Oui, elle aurait plutôt le profil. Dommage que ma mémoire me fasse défaut sur ce genre de choses mais se souvienne de certaines que je préférerais oublier. Je décide de ne pas répondre à sa question. Moi-même je ne sais pas ce que je fais là et franchement je n'ai pas envie de me lancer dans une discussion avec une gamine. J'ai suffisamment mal au crâne comme ça. Un bruit retentit dans la baraque délabrée, nous faisant oublier un instant notre surprise mutuelle. Un soupir m'échappe lorsque l'étudiante se met en tête de rester là et de me parler comme si j'étais sa nounou.

« Tu fais ce que tu veux, chui pas ton baby-sitter. Essaye de pas te faire égorger d'accord ? Moi j'ai besoin d'aspirine. »

Sur ces mots, je passe à côté d'elle d'un pas nonchalant et passe dans la pièce suivante. Il doit bien y avoir une putain de sortie à cet endroit, non ? Je donnerais tout pour un bon bain chaud. Malheureusement, un moment plus tard, je dois admettre que je tourne en rond et qu'il y a vraiment des bruits étranges ici. Je devrais peut-être aller vérifier que la gamine suicidaire est toujours sur pieds. Je me vois mal expliquer plus tard sa mort à Sofia ou Ruby.

Mardi 20 octobre

Vous vous êtes enfin trouvé, mais l'un comme l'autre ne semble pas vraiment envie de profiter de la présence de l'autre. D'autant que Marcus ne semble pas savoir comme il est parvenue à arriver ici... Voilà une question qui mérite réponse... Et il se pourrait bien que cette réponse se trouve à l'étage.

L'étage où les bruits se font de plus en plus présents. Mais nos protagonistes sont à nouveau séparés. Tous l'hôtel semble, comme le dirait les humains, hanté. Mais les esprits et autres fantômes ne sont pas vraiment responsables de ce raffut. Il s'agit d'êtres physiques beaucoup plus terrifiants pour qui connait le monde de la magie...

Lesquels? A vous de le découvrir! Mais pour cela, il vous faudra monter au deuxième étage!

Oh par contre, juste pour information... Le premier étage est sous le coup d'un sort propageant de bien étranges illusions... Et si jamais vous parvenez au deuxième... Si vous le pouvez, évitez de rentrer dans la deuxième chambre à votre droite, c'est un conseil d'ami!

Samedi 22 octobre

Malgré mes efforts (mes efforts de mec avec une sale gueule de bois), je ne parviens pas à mettre la patte sur cette stupide gamine que j'ai croisée tout à l'heure par accident. C'est quoi le jeu là exactement ? Je trouve les morveux que quand j'en ai pas envie, mais quand je les cherche ils sont invisibles ? C'est bien ma veine. Passant une main sale sur mon visage fatigué, je lutte contre mon instinct (oui c'est comme ça que je l'appelle) de faire demi-tour et rejoindre l'institut. Là-bas, je m'imagine déjà dans un bon bain chaud, peut-être en compagnie de Shae si elle est d'humeur joueuse. Mais non, au lieu de ça, je suis perdu dans cette baraque en ruine, de nuit, dans le froid. En compagnie de plusieurs rats, fantômes et créatures nauséabondes, à n'en pas douter. Sinon ce serait pas fun, vous comprenez ? Je râle pour la forme et marche encore cinq bonnes minutes avant d'arriver aux pieds d'un escalier. Là-haut, je perçois alors des bruits que je n'entendais pas au départ. des bruits qui ne me font pas du tout penser au pas léger d'une demoiselle effrayée. Mais si ce n'est pas la ptite, qu'est-ce-qui fait tout ce boucan ? En temps normal, je m'en ficherais royalement. Je suis pas chasseur de monstres et je me contrefiche des démons tant qu'ils sont pas sur mon chemin. Alors pourquoi j'irais risquer ma peau de crocodile dans ce qui ressemble tellement à une mauvaise embuscade de film à petit budget ? Je soupire. Parce que si je rentre sans l'étudiante suicidaire, je vais encore passer pour l'enfoiré sans coeur...que je suis. Ou en tout cas que je fais semblant d'être. Enfin je crois.

Bref, connaissant les capacités extraordinaires des étudiants de l'Institut Chevalier pour aller se mettre le nez dans les emmerdes, je dirais que la gamine est déjà montée. J'ai donc pas d'autre choix que d'y aller aussi. Je grimpe lentement les marches en pensant que je pourrais être ailleurs. Foutue soirée alcoolisée. Je te retiens Cerbère. Je te retiens.