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Institut Chevalier
Forum RPG basé sur une école de magie en plein coeur de Paris. Entre attaques de démons et suspicions des mortels, le monde semble êre au bord du gouffre, et l'Institut le dernier rempart contre la fin du monde... Mais, est ce que ce sera suffisant ?
Institut Chevalier, Gymnase, Vendredi 26 Février 2016, 7pm
Voilà environ un mois que je suis à l'institut et je commence petit à petit à prendre mes marques. J'ai fais ami-ami avec les autres garçons de ma chambre, j'ai commencé à m'entraîner à la danse part moi même et surtout j'ai travaillé dur pour remonter mon niveau scolaire ! Les professeurs m'ont fait passer le brevet ce midi même en me bidouillant des bulletins les plus représentatifs de mon niveau possible... J'espère que je vais l'avoir pour enfin alléger mon emplois du temps ! Avec l’enchaînement des épreuves la journée a été assez éreintante ; à peine arrivé dans ma chambre je me suis découvert, j'ai posé mon sac dans un coin et me suis affalé sur mon lit. Il me fallait bien ça pour récupérer un peu. Seulement je ne suis pas du genre à tenir en place alors je me suis vite relevé pour abattre les quelques exercices que les professeurs m'avaient donné avant de filer aux gymnase m'entraîner aux mouvements de base de la danse classique. Je marchais dans la neige un petit sac jeté sur l'épaule en souriant l'air satisfait. °On a beau dire la vie d'étudiant c'est vraiment top! Jamais le temps de s'ennuyer,toujours à étudier ou à s'éclater avec les autres. Et puis j'aime de plus en plus apprendre et je commence doucement à maîtriser mes pouvoirs en prime.° J'ouvrais alors la grande porte du gymnase où une chaleur humide émanait des vestiaires. °J'espère qu'ils ont laissé de l'eau chaude au moins !° Je posais mes affaires sur un banc pour vite me changer, je n'aime pas trop l'atmosphère vivarium que les autres sportifs ont créé. J'enfilais donc un long débardeur et un collant épais. Bien-sûr ce n'est pas une tenue des plus virils mais croyez-moi il est impossible de faire preuve de souplesse en jogging. Je sortais donc, mes chaussons de danse gracieusement fournis par l'école autours du cou, en direction de la porte arborant la plaque en bronze « Danse ». Une fois à l’intérieur je m'asseyais quelques instants contre un mur pour relire le bouquin que j'avais emprunté à la bibliothèque sur les bases de la discipline. Durant ma lecture j'enfilais mes chaussons comme conseillé sur les croquis et après plusieurs tentative me voilà fin prêt et debout pour m'exercer à la pire des torture que j'ai pu connaître jusque là : Les pointes ! J'enchaînais donc quelque montée en pointe de dix secondes entrecoupée de pauses équivalente. « Je me demande ce qui me pousse à me faire mal comme ça ! » Contre toute attente j'entendis la porte tourner bruyamment sur ses gonds et une voix inconnue me répondre ; me faisant me retourner brusquement alors que le rouge me montait aux joues.
Lucy n’était quasiment plus présente dans l’Institut. Elle en partait le matin, elle rentrait le soir, et la plupart du temps elle s’effondrait sur son lit. Elle avait encore ses cours de danse, deux fois par semaine et son cours de dessin du samedi, mais elle était la plupart du temps trop épuisée pour finalement rester debout en rentrant. Devenir Chasseur était éreintant. Vraiment éreintant. Elle avait mal dans des muscles dont elle ne soupçonnait pas l’existence. Et pourtant, elle avait été élevée dans les arts martiaux. Depuis qu’elle était capable de tenir debout. Elle sourit à ce sourire, mais c’était un sourire amer. Pas vraiment heureux. Vraiment pas. Elle baissa les yeux sur le papier qu’elle tenait entre ses doigts. Un sourire s’étala sur son visage. Un vrai cette fois. Elle avait réussi. Elle avait réussi. Vraiment. Lucy fit un ou deux pas de danse dans le grand hall du Manoir sous le regard médusé d’une des secrétaires puis elle se mit à courir jusqu’à la porte des dortoirs. Elle grimpa les étages et passa par sa chambre. Elle prit une douche rapide, se sécha les cheveux avec une serviette, puis elle observa son visage dans le miroir. Elle avait envie de danser. Elle avait envie de danser. Alors, elle allait danser. Elle retourna dans sa chambre et récupéra, sous un tas de vêtements plus ou moins propres, son collant noir, un justaucorps accroché sur la porte ouverte de l’armoire, une paire de pointes noires aussi. Jupette, jupette… Elle finit par l’attraper dans le tiroir à sous vêtements de sa colloc. De toute façon, mis à part les sous vêtements, tout le reste était en libre service pour les deux demoiselles. Mel et elle faisaient la même taille. Alyona venait aussi se servir régulièrement. Lucy enfila des guêtres sur ses pieds, en guise de chaussettes, puis elle rajouta ses bottines et son blouson. Direction le gymnase.
La jeune fille s’y rendit en quelques pas, puis elle déposa ses chaussures et son blouson dans le casier qui lui était assigné. Elle enfila ses chaussons de danse et garda les pointes à la main. Elle allait devoir s’échauffer un peu, avant de pouvoir commencer à utiliser les pointes, du moins si elle voulait éviter de se retrouver avec des crampes. Ce qui serait dommage car le lendemain, ce serait son premier jour en tant qu’apprentie officiellement acceptée dans les rangs des Chasseurs. La team Elite. La demoiselle allait réellement s’amuser. Enfin, pas vraiment. Tout cela promettait simplement plus de courbatures. Toujours plus de courbatures. Et, en septembre, elle aurait son mentor. Elle aurait réussi. Sans personne pour lui faciliter le passage, puisque sa mère était aux abonnés absents depuis un an ou deux. Tant mieux.
Elle s’arrêta devant la porte en entendant qu’il y avait quelqu’un. La demoiselle fit une grimace. Elle aurait aimé être tranquille pour s’entrainer. Elle poussa la porte, déposa ses pointes devant le miroir avec sa serviette et sa bouteille d’eau avant de répondre à la question rhétorique du jeune homme. Parce qu’on est tous un peu masochistes. C’est L’Institut qui nous rend comme ça. Elle n’avait pas foutu les pieds dans cette pièce depuis bien trois mois. Elle sourit et tira la langue au jeune homme avant de poser son pied sur une barre et de commencer à s’étirer. Lucy, fit-elle simplement. Elle espérait juste qu’il ne serait pas là depuis assez longtemps pour savoir qu’il y avait une seule Lucy dans l’Institut et que c’était la fille de la fondatrice des lieux.
Institut Chevalier, Gymnase, Vendredi 26 Février 2016, 7pm
Une jeune brunette venait de faire son apparition. A en juger par sa tenue et le matériel qu'elle avait apporté elle se trouvait ici pour la même raison que moi, danser...enfin elle a l'air de savoir danser elle. Et dire que je me suis laissé effrayer par rien d'autre qu'une autre membre du club... je me demande presque comment j'ai fait pour survivre à ma fugue ! En tout cas elle n'a pas la langue dans sa poche, littéralement ; sois elle va devenir mon ami sois mon ennemie mais ce qui est sûr c'est qu'elle n'est pas le genre de personne neutre aux yeux de qui que ce soit ! Personnellement je n'ai encore rien contre elle et ce même si elle vient de me faire une belle frayeur. La surprise passée je lui réponds en m’avançant dans sa direction avec un sourire en coin. « Je pense que tu as raison Lucy, cet endroit nous pousse à nous faire du mal pour nous surpasser, j'aime assez cet ambiance. » J’appuie à mon tour une de mes jambes sur la barre et me tourne vers elle. « Moi c'est Judicaël, ravi de faire ta connaissance ! Je suis arrivé il y a à peine un mois alors je ne connais pas encore grand monde, ça fait longtemps que tu es ici ? Je ne t'avais encore jamais vu à vrai dire ! » Je remarque immédiatement l'aspect impoli de ma remarque mais je garde la pose avec un sourire figé en espérant que la demoiselle ne se mette pas en rogne à cause de ma maladresse. °Bien joué Judy, quel as des rapports humains !° Dans ma gêne je détourne le regard vers mon pied posé sur la barre en tentant une vaine justification. « Enfin ce que je voulais dire c'est que j'avais pas encore eu la chance de te croiser ou que ce soit et non pas que je préfèrerais que tu ne sois pas là. Quoique s'il pouvait n'y avoir personne pour me voir me vautrer... Enfin non je... » Encore une fois je me rend compte du ridicule de mon discours et je me pince les lèvres comme pour coincer la prochaine bourde à venir dans ma gorge mais surtout le fou rire qui guette et qui tente de s'échapper par couinement tandis que je tourne rouge pivoine. °Décidément je les enchaîne ! Pas la peine d'espérer qu'elle me conseille pour les pointes après ca.° Relativement gêné et des larmes de rire coulant sur mes joues, je fait mine de vouloir étirer mon autre jambe afin de ne plus avoir à soutenir son regard d'argent.
Enchantée, lâcha Lucy tout en continuant à s’échauffer. Après tout, elle avait passé la journée à s’entrainer aux arts du combat, mais ce n’étaient pas les mêmes muscles qui travaillaient pour la danse. La douche avait aussi dû la détendre un peu et elle n’avait pas envie d’être blessée. Elle l’était assez souvent comme ça, et c’était bien pour ça qu’elle avait mis quatre ans à finir ce qui se faisait en trois normalement. Elle sourit en entendant la remarque du jeune homme, soulagée au fond. Il ne la connaissait pas. Il ne pouvait pas avoir ces foutus préjugés que tout le monde avait dans la tête parce qu’elle était « la fille de ». C’était une foutue malédiction. Machinalement, la demoiselle vérifia que sa mitaine couvrait tout son bras avant de répondre : Je suis étudiante en section Chasseurs de Démons. Du coup, je suis plus souvent au QG des Chasseurs qu’à l’école. Dans quelques mois je n’aurais même plus le droit d’avoir une chambre à l’Institut tu sais. Dans ce cas là, elle déménagerait au bord du lac, dans la maison de son oncle. Merlin n’y verrait probablement pas d’inconvénients. Elle n’était cependant pas encore prête à déménager avec Seban. Pas alors que le monde était aussi dangereux. Elle comprenait pourquoi Seban, qui avait largement les pouvoirs de se défendre, restait là bas, mais elle se sentait sans défense à côté de lui… J’ai grandi dans l’Institut. J’y ai passé absolument toute ma vie, alors… ça fait du bien de voir un peu autre chose. Même si l’Institut resterait son chez elle. Son chez elle pour toujours. C’était son endroit à elle, son petit monde. Elle en connaissait chaque recoins, chaque passage secret. Elle pouvait aller là où elle voulait, absolument partout. Son oncle lui avait donné pas mal de petites informations sur les différents passages secrets qui se retrouvaient ici. Lucy aimait cet endroit, vraiment. Il faisait partie d’elle.
Lucy, perdue dans ses pensées, finit par sursauter. Lorsqu’elle n’y prenait pas garde, sa télépathie avait tendance à se répandre autour d’elle. Elle contempla le jeune homme durant quelques secondes, se demandant si il avait parlé à voix haute ou bien s’il avait simplement pensé. Pourquoi tu pense que je ne voudrais plus te conseiller pour les pointes, finit-elle par demander, un peu perplexe. Elle descendit sa jambe de la barre et commença à faire des demis pliés tout en bougeant les bras pour les échauffer aussi.
Institut Chevalier, Gymnase, Vendredi 26 Février 2016, 7pm
Je n'écoutais les premières paroles de Lucy que d'une oreille distraite, bien trop occupé à me contenir pour éviter de me rouler par terre. Après tout la raison pour laquelle elle avait demeuré inconnu à mon regard pendant mon premier mois ici ne me préoccupait pas tant que ça. Toutefois je comprenais enfin pourquoi les chasseuses que j'ai rencontré m'ont battu à plate couture alors que je les croyais encore ennemies...leur entraînement a l'air d'être très intensif pour arriver à un tel niveau de maîtrise du combat. Je comprends mieux pourquoi elles avaient de plus gros biceps que moi ! Mon rire s’effaçait peu à peu, si bien que je retrouvai ma concentration au moment où elle me parla de l'Institut comme de son foyer depuis toujours. Cette nouvelle me déprima au plus haut point, plus question de rire ! Je me retournais vers elle, mon visage ayant retrouvé une teinte à peu prêt normale. Je posais alors une main sur son épaule quelque peu maladroitement, compatissant. « Ca a dû être terriblement ennuyeux de rester ici depuis toujours... tu as bien du courage de ne jamais avoir fuis ! » Quand je pense que moi j'ai fugué depuis l'Himalaya jusqu'en France en passant par cinq autres pays je me demande bien ce qui a pu la retenir ici ! Y a de quoi se tirer une balle à passer tant d'année toujours dans le même décor. Mais soudain sa remarque sur les pointes me fit tressaillir, je pâlit et enlevai brusquement ma main en faisant un bon en arrière. Qu'elle étrange impression que celle de se faire voler ses pensées. « Attends tu es capable de lire dans mes pensées ? » Cette idée ne me paraissait pas si folle après analyse...après tout des télépathes à l'Institut il doit forcément y en avoir quelques uns. °Ça veut dire qu'elle peut sonder mon esprit ! Ne pas penser au sexe, ne pas penser au sexe...trop tard.° Je restais planté là immobile les yeux dans le vague durant de longue minute à tâcher de me focaliser sur quelque chose de plus anodin que le sexe masculin quand je fini par revenir à moi, la question de la danseuse me revenant à l'esprit. « Eh bien c'est que j'ai été un peu maladroit alors je pensais t'avoir vexé... »
Lucy ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul lorsque Judicaël la toucha. C’était plus fort qu’elle, elle ne supportait pas qu’on la touche. Sauf Seban. Mais, c’était une autre histoire. Elle sourit, un peu crispée, durant quelques secondes avant d’éclater de rire à la mention d’une potentielle fuite. Fuir ? Elle répéta le mot d’un air incrédule. Elle leva ensuite les yeux au ciel. Ici, il y a un lac pour bronzer l’été, un coin absolument paradisiaque avec des cocotiers et tout. Une montagne pour aller skier l’hiver, chasser le yéti et tout. Une forêt dans laquelle vivent des elfes. La barrière bouge un peu plus tous les ans, et quand on part à l’aventure, on ne sait jamais ce qu’on va trouver, ni même si les choses seront toujours à la même place ! Elle secoua la tête de droite à gauche. Comment pouvait-on vouloir fuir cet endroit ? Il était tout simplement magique ! Sans compter que la demoiselle n’aimait pas la partie mortelle. Elle n’aimait pas les humains et leur sentiment de supériorité. Elle avait assez vu leurs esprits quand elle tentait de contrôler sa télépathie. Elle avait vu le pire du pire, et puis ça lui avait suffi. Au fond, ce qu’il se passait actuellement ne la surprenait pas vraiment. C’était normal. Les humains étaient Mauvais. La dernière fois que j’ai voulu voyager hors de l’Institut, l’apocalypse s’est déclenchée et j’ai faillis en crever. Crois-moi, je suis bien mieux à l’intérieur !
Elle fit ensuite une remarque sur ce qu’elle pensait avoir entendu. Mais, il l’avait pensé. Lucy poussa un grognement et se figea. Elle ferma les yeux, et tenta de remonter ses barrières pour se couper du monde. Malheureusement, d’autres images lui vinrent en tête juste avant qu’elle ne réussisse. Merci pour cette vision absolument magnifique, lâcha-t-elle en riant. C’est de là que vient l’expression monté comme un cheval ? Elle secoua la tête et prit une grande inspiration. Les pensées de Judicaël s’estompèrent de son esprit, jusqu’à devenir le vague brouhaha dans lequel elle était habituée à vivre. Le silence complet, elle ne connaissait plus. Terminé depuis ses six ans. Je suis télépathe, oui, confirma-t-elle avec un sourire. Désolée, je ne le fais pas exprès. Mon grand-père est l’Aspect de la Télépathie, du coup… Mon don fait tellement partie de moi que je ne suis même pas sûre de savoir le mettre en sourdine. Bien qu’elle n’ait jamais rencontré « papi ». L’aspect avait mis sa grand-mère mortelle en cloque deux mille et quelques années plus tôt et ensuite, il avait disparu. Totalement. En plus, ce n’était même pas sûr que ce soit lui, mis à part que la télépathie semblait un don de la famille Chevalier toute entière. Il en faut plus que ça pour me vexer, en tout cas. Ne sois pas timide. Et, si tu m’ennuie je te le dirais directement sans te laisser le temps de te dire que t’as fait une gaffe. Lucy était parfois trop franche pour son propre bien.