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Institut Chevalier
Forum RPG basé sur une école de magie en plein coeur de Paris. Entre attaques de démons et suspicions des mortels, le monde semble êre au bord du gouffre, et l'Institut le dernier rempart contre la fin du monde... Mais, est ce que ce sera suffisant ?
Sujet: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Mer 4 Fév - 9:50
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
M
ercredi, nous étions encore et toujours un mercredi. Le jour où j’allais voir Esther, prendre de ses nouvelles auprès des médecins, apprendre qu’elle ne s’en remettra surement jamais, pleurer, me dire que ça ne sert plus à rien que je vienne, et revenir une semaine après. Tel se passait mon mercredi après-midi. Mais cette fois une étape venait après la dépression, une visite chez le psychologue de l’école. Autant dire que je n’y vais pas à cœur joie, mais ma femme et quelques amis m’y poussent de quelques temps. Et puis je me dis souvent qu’Esther aurait aimé que j’arrête de me morfonde plus à cause d’elle. L’envie d’y aller me quittait à chaque pas qui me rapprochait de son bureau. J’ai toujours trouvé ça super déprimant les psys. Je ne comprends pas comment on peut avoir une quelconque envie d’y aller. Mais i paraissait que celui-ci est sympathique et professionnel, de toute façon si je n’y vais pas Kris m’y amènera de force.
Me voilà devant la porte du psychologue. Je m’essuyais les joues, enlevant les traces de larmes sur mes joues dues à ma visite dans la Chambre d’Esther. Je ressentais encore la froideur de son corps, la pâleur de sa peau. Elle était quasiment morte. Je frappais à la porte. Rien pas une réponse… Je pensais trouver en ce silence une occasion de me retourner et de ne pas avoir a subir une séance chez le psy, mais au moment où j’allais me détourner la porte s’ouvrit. Elle s’ouvrit sur un homme totalement décalé et hors du temps. Je me retournais, lui serrant la main.
- Bonjour, vous devez être… dis-je en regardant la plaque sur la porte de son bureau le Docteur Constantine, enchanté je suis Aaron Armstrong, nous avons pris rendez-vous normalement
Pendant quelques secondes je me demandais si je n’avais pas parlé à un patient plutôt qu’au psychologue de l’Institut. Mon regard fit un tour rapide du bureau qui se trouvait derrière l’homme en face de moi. Non c’était bien lui. Le bureau est aussi bien rangé que les neurone du Lièvre de Mars. Cela était de loin l'image contraire à celle que je me faisait d'un bureau de psy...
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Ven 13 Fév - 18:35
Sympathique et professionnel, hein ?
- Dis moi, Love, tu veux pas te dépêcher ? J’ai un rendez vous là…
Les bras attachés par des cordes épaisses, mon visage en sang, je laisse mon regard arrogant se poser sur le démon qui tient à la main une paire de tenailles. Bon, pour le coup, ce n’est pas la première torture de la journée, mais que voulez vous. Quand on se plante, on se plante. Je pensais réussir mon exorcisme, mais d’un autre côté je ne pensais pas faire face à un démon majeur. Et, dommage pour moi, le sort qui va me sortir d’affaire est un peu long à construire. Alors, entre deux séries de coups, j’essaie de le tisser, d’appeler la magie noire à moi, et finalement, au bout d’un moment, je finis par réussir mon coup. Je baisse les yeux à cet instant, alors que mes yeux deviennent noirs. Une onde de choc part de ma petite personne et balaye tout sur son passage. Moi ? Oh, moi je m’avance dans la pièce, libéré des liens de corde qui me tenaient quelques minutes plus tôt. J’essuie avec la manche de ma chemise le sang qui coule de mon nez, avant de me frotter les poignets.
Mes yeux toujours noirs, je lève la main gauche vers le mur, murmurant quelques mots face aux restes ensanglantés du démon sur le mur. Le sang se remet à couler pour former un cercle, et je m’avance pour poser mes doigts sur le pentacle à l’intérieur. Là, d’autres mots me ramènent dans mon bureau.
Trois coups. Et merde.
Je m’avance vers l’unique glace des lieux, observant un instant mon reflet avant d’attraper une cravate bleue que je nous à moitié autour de mon cou. Bon, ça ne va pas non plus cacher le sang que j’ai partout, d’autant que j’en ai étalé sur la dite cravate, mais tant pis. Je m’essuie les mains sur ma chemise, anciennement blanche, avant de me diriger vers la porte que j’ouvre d’un grand coup.
- C’est Constantine. Pas docteur, pas monsieur, juste Constantine.
Je laisse ensuite l’homme entrer dans mon fouillis, après lui avoir serré la main. Bon heu…
- Désolé pour le sang. J’étais… Occupé.
Ouais, occupé c’est ça le mot. Je lui dirige la chaise en face de mon bureau, et moi je passe dans la petite pièce à côté sur un :
- Mettez vous à l’aise, je me lave les mains… Je suis à vous dans une minute.
Dans la mini salle de bain, je me passe la tête sous le robinet avant de nettoyer mes mains jusqu’à ce que l’eau soit claire. Je reviens ensuite tout en m’essuyant le visage et les mains avec la serviette que je laisse sur le dossier de ma chaise, avant de pointer un doigt vers l’homme :
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Mar 7 Avr - 16:45
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
A
lors j'en étais où ? Ah oui je parlais de cet homme qui semblait être complétement hors du temps avec des taches rouges éparpillées partout sur ses vêtements et les mains, dont il précisa quelques minutes plus tard qu'elles étaient du sang. On pourrait croire que cet homme a fait accoucher un pauvre poulain innoncent mais cela m'étonnerait beaucoup vu le regard et l'expression qu'il a eu après m'avoir ouvert sa porte Je commençais à regretter d'être venu, car cet homme avait l'air d'avoir plus besoin d'un psychologue que moi...
- C'est bien compris, pas docteur, pas monsieur, Constantine !
Ne lui demandant pas pourquoi ces taches de sang s'étaient retrouvées "malencontreusement" sur lui, même si ma curiosité me démangeait, je m'assis sur le meuble de la pièce qui ressemblait le plus à une chaise, attendant que ce "Constantine" enlève le sang de ses mains. Je jetais un coup d’œil attentif au bureau, une fois le tour de la pièce réalisé je commençais à activement me demander si cet homme est réellement qualifié. Il revient avec un léger changement d’apparence, ses mains ne sont plus pleines de sang, c'est du progrès... Je le regarde s'assoir et me diagnostiquer nonchalamment comme si il n'était plus toujours dans un état pitoyable.
- Je suis là comme vous devez vous en douter pour aller mieux. J'ai il y'a plusieurs mois perdu ma sœur qui est maintenant maintenue en vie par la cryokinésie, qui empêche son état d'empirer mais ne l'améliore pas. Les larmes vont couler j'essaie de les retenir grâce à mon hydrokinésie. Et c'est dur pour moi car c'est ma sœur jumelle, j'aimerais savoir si vous aviez un moyen que je ressente moins cette peine. Trop tard une larme coule...
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Dim 12 Avr - 0:29
Sympathique et professionnel, hein ?
Alors on va s’entendre. Vous vous installez, je vais me changer.
Mise au point, check. Maintenant, je peux le laisser dans mon bureau le temps de me changer un peu. Parce que je n’ai pas l’intention de rester couvert de sang comme ça. Je ne vais quand même pas faire peur à mon nouveau patient… Je ne sais pas qui me l’a foutu entre les pattes, celui-là, mais pour le coup, j’aimerai bien l’avoir entre les doigts. Je ne suis pas psy, moi, je n’ai pas non plus que ça à faire d’écouter les gens me raconter leur vie, leurs petits soucis, et la façon dont ils n’ont pas su mettre leur caleçon à l’endroit. Je grogne un coup avant de secouer la tête devant mon miroir. Je reviens ensuite dans la pièce pour demander à… Comment il s’appelle celui-là déjà ? Il me l’a dit il y a deux minutes, mais j’ai pas écouté. Si on écoutait les gens, dans cette pièce, ça serait vraiment une nouveauté.
Je soupire et m’installe à ma place, un air impénétrable fixé sur mes traits. Je croise les bras pour observer l’homme avant e lui demander ce qu’il fait ici, plus ou moins. Bon, je suis un minimum plus polis que ça tout de même. Un minimum. Parce qu’il a forcément été envoyé ici par… Ashley ? Certainement. Peu m’importait qui l’a envoyé, tout ce qui compte, c’est de me débarrasser de lui le plus vite possible. Bon, je dois le guérir au passage, mais tout de même, si ça peut aller vite… C’est pas non plus pour me déplaire.
- Si elle est maintenue en vie par cryokinésie, elle n’est pas morte, donc vous ne l’avez pas perdue. Faites attention aux termes que vous employez.
Je ne peux pas m’empêcher de le reprendre sur le terme avant de me laisser aller dans mon fauteuil en arrière. C’est donc lui, le frangin d’Esther. Joli petit brin de fille, celle là. Dommage pour elle, elle a énervé Lilith. Et, lorsque Lilith a quelqu’un dans le nez, souvent ils finissent morts, rongés par sa petite peste préférée. Je crois avoir entendu parler d’un remède un jour, dans une de mes chasses… Mais, le démon en question a fini en chair à saucisse, parce qu’il n’avait pas les informations qui m’intéressent moi. Je ne relève pas la larme qui coule, même si pour le coup, je trouve ça assez… malsain. Les hommes ne pleurent pas, voyons.
- La peste de Lilith est un de ses jouets préférés. Elle tue sa victime en une ou deux heures de souffrance totale et absolue. Si votre sœur a été mise sous cryo, même si ça prend du temps, il est possible de trouver un remède. Pour ça, il faut faire confiance aux gens qui sont qualifiés, arrêter de pleurnicher, et simplement tenir la tête haute en attendant que ce moment arrive. Vous avez une famille, non ?
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Mar 5 Mai - 17:07
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
J
e séchais ma larme. Ce Constantine n'avait pas l'air d'avoir compris ce que c'était de perdre une soeur, surtout une jumelle. C'est la personne avec laquelle on est le plus connecté au monde. Je ressentais sa joie, sa tristesse, sa peur... Le moment même où la peste de Lillith l'a touché tout s'est arrêtté. J'écoutais ce que me disais le psy, ne relevant pas le fait qu'il me corrige sur l'utilisation du mot "perdu. Étais-je si lamentable que ça, n'arrivait il pas à comprendre la souffrance que cela apporte.
- Non je n'ai plus de famille à part un oncle éloigné qui est au bord du décès et des cousins que je n'ai jamais vu une seule fois dans ma vie. Mes parents sont morts alors que j'avais treize ans. Je n'avais plus qu'Esther. En revanche j'ai une femme le plus souvent absente car elle est chasseuse et une fille de deux ans.
J'eus un flashback de l'enterrement de mes parents, de la vie que cela nous avait donner. Nous avions du passer d'orphelinats en orphelinats. Sans rester plus de deux mois, et encore c'était un GRAND maximum. Ce n'était pas un moment facile de notre vie. Puis le souvenir du mot employé : "pleurnicher" me fit me ressaisir.
- Je sais que je vous parais surement pitoyable, mais quand ma sœur a été touchée par cette "peste de Lilith et qu'elle a dut être cryogéniser j'ai perdu une partie de moi. Et en ce moment j'y pense tout le temps, le jour, la nuit, je ne suis jamais épargné j'ai besoin de faire quelque chose pour m'oublier, de plus m'occuper car je ne peux pas continuer comme ça, je n'y arrive pas.
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Sam 9 Mai - 22:12
Sympathique et professionnel, hein ?
Je manque de compassion, moi ? Ouais, totalement. En fait, je m’en fiche un peu de ces idioties. Je ne suis pas psy, je fais semblant de l’être. En fait, j’ai passé ma vie dans un asile, alors… On peut dire que je suis un expert des maladies mentales, d’un certain côté, et si la plupart souffraient simplement d’un genre de dépression proche de ce que je peux voir chez l’homme en face de moi, quelques uns valaient le coup.
- Donc, vous avez une famille. Vous avez une femme et une fille, c’est ce qu’on appelle une famille.
Je suis légèrement sec dans mon ton, mais ce n’est pas dramatique. L’homme que j’ai en face de moi a reçu bien trop de compassion. Je suis l’une des personnes les moins compatissantes de ce monde. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai bien l’impression qu’il va falloir que je le secoue un peu plus que la moyenne, celui-là.
- Vous ne me paraissez pas pitoyable, loin de là. Par contre, je dois avouer qu’il y a quelque chose qui me dérange dans votre déprime. Nous sommes dans un monde dangereux. Cette école est sous l’attaque quasi constante des démons. Il ne se passe pas deux mois sans qu’il y ait des morts ici. Je trouve qu’Esther a eu de la chance. Elle est encore en vie, grâce à la cryogénie, et en plus de ça, les médecins travaillent sur un vaccin grâce à elle pour pouvoir nous immuniser tous contre la peste de pourriture de Lilith. C’est loin d’être un cas désespéré. La science avance, grâce à elle. Grâce à elle, on pourra peut-être sortir d’autres personnes de cette situation, alors que la peste tue en moins d’une journée normalement.
Je croise les bras et j’observe l’homme en face de moi :
- Excusez moi de ne pas compatir à cette situation. Mais, je trouve sa situation, certes peut être difficile à vivre pour vous, mais extraordinaire pour notre cause à nous autres, qui combattons les démons. Elle est un espoir non négligeable pour tout le monde.
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Sam 20 Juin - 16:17
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
I
l commençait vraiment à m'exaspérer, je pensais qu'un psy était sensé aider son patient, pas le contredire sur l'usage de ses termes, non ? Parce-que là j'avais plutôt l'impression qu'il essayais de m'enfoncer. J'en avais marre, il ne cessait pas de me corriger sur mes termes. Je serrais le poing, je ne voulais pas m'énerver, ce n'était pas le but de ma venue.
- Je me doutes bien que je ne suis pas le seul de cette école à avoir quelqu'un de proche dans l'état d'Esther, mais même si elle n'est pas totalement morte, c'est un légume... Je... je suis juste perdu sans elle, je... Mais Merde ! dis-je en me levant soudainement Est-ce que vous savez au moins ce que c'est d'avoir un jumeau. C'est une des femmes les plus importantes de ma vie ! J'aimerais juste savoir ce que je peux faire pour faire face à ce problème !
Un sentiment de relâchement m'envahit soudain. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas un peu énervé et je peux vous dire que ça fait du bien. Je me rassie dans mon fauteuil et plonge mon regard dans celui de Constantine avant de me rendre compte de ce que je venais de faire.
Veuillez m'excuser, je me suis emporté... Certes le cas d'Esther est espoir médical important, surtout de nos jours, mais je n'arrive juste plus à le supporter.
Je regarde Constantine attendant une réaction, une réponse...
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Dim 21 Juin - 18:25
Sympathique et professionnel, hein ?
Un sourire monte à mes lèvres lorsqu’enfin l’homme en face de moi lâche son venin, et je pousse un soupir de satisfaction. Il n’aura pas été dur à briser, celui-là. Juste quelques petits pics là où il faut. Je croise les bras et l’observe se lever et tempêter en face de moi. Bien, allez, fait tout sortit mon petit. Et puis, voilà qu’il gâche tout. Il gâche tout avec cette façon de s’excuser qu’il a et je pousse un profond soupir en l’observant.
- Premièrement, vous allez arrêter de vous excuser pour tout et rien.
Je pose mes deux mains à plat sur mon bureau et l’observe quelques secondes pour le laisser comprendre mes mots, et surtout le ton particulièrement détaché que j’utilise. Comme si je n’en avais rien à faire du tout. Mon regard ne le quitte pas et je laisse un sourire narquois monter à mes lèvres, avant de reprendre la parole :
- Je ne suis pas là pour vous écouter parler pendant des heures et vous répandre sur vos petits malheurs. Je suis là pour faire sortir le venin qui vous anime, et je ne suis pas du genre à me tourner les pouces en attendant que vous soyez prêt à dire telle ou telle chose. Je vais vous maltraiter, je ne vais pas être gentil, et je ne vais pas compatir. C’est pas mon truc. C’est pas comme ça que vous ferez le chemin intérieur dont vous avez besoin. Vous voulez savoir un truc ? Je ne suis pas un psy. Je suis un exorciste. Et, je n’ai jamais eu l’intention d’être un psy. Soit vous acceptez ma méthode, soit vous trouvez quelqu’un d’autre. C’est à vous de voir et uniquement à vous.
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Sam 27 Juin - 15:12
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
U
n silence complet de quelques secondes s'imposa dans la pièce. Constantine semblait agacé, mais visiblement pas pour la raison attendue. Après un soupir exaspéré, il me dit qu'il en avait marre de m'entendre m'excuser tout le temps. Je ne compris pas tout de suite, qui n'aime pas les excuses. C'est la moindre des politesse quand on s’énerve contre quelqu'un. Je ne répondit pas sur le coup ne sachant pas ce que je pouvais dire. Il se leva me disant qu'il n'était pas là pour m'écouter me plaindre pendant des heures et des heures, mais plutôt pour me casser, ce qu'il me dit par la suite fut révélateur de la situation dans laquelle je l'avais trouvé avant. Sang, exorciste tout s'expliquait. Mais comment cela se faisait que Ruby laisse un exorciste exercé la profession de psy au sein de l'école, elle devait la savoir, et si elle le savait elle devait le savoir efficace. Alors même si je n'en avais pas spécialement envie.
- Allez-y employez la méthodes que vous voulez employer, faites ce que vous voulez, du moment qu'à la fin du processus je vais mieux cela me va. C'est tout ce que je demande, aller mieux. Je m'en fout que vous soyez psy, exorciste ou je ne sais pas trop quoi. Si vous me permettez d'aller de l'avant ou de faire mon chemin intérieur comme vous le dites, tout me va.
Je pénétrais son regard, j'avais relevé le défi, j'allais me faire soigner par un exorciste qui n'avait pas fini de m'exaspérer. Mais je ne voulais pas fuir pas cette fois, je voulais lui montrer que je pouvais supporter sa méthode.
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Jeu 2 Juil - 23:36
Sympathique et professionnel, hein ?
Adossé contre la fenêtre du bureau, j’observe l’homme assit dans la pièce qui me donne plus ou moins carte blanche pour m’occuper de lui. Un rictus monte à mes lèvres. Il ne sait pas ce qu’il veut dire. Il ne sait pas ce qu’il se passe dans ma tête. Dans tous les cas, la thérapie peut donc commencer. Si je ne peux m’occuper de lui comme je me suis occupé de Partition il y a quelques mois, autant dire que c’est dommage. Si je pouvais m’en servir d’esclave pendant une semaine pour ranger le bureau, ça m’arrangerait. Depuis qu’elle n’est plus là, cette épine dans le pied, j’avoue que j’ai du mal à tenir l’endroit propre. Au moins, si elle ne m’a pas servi à grand-chose au niveau de mes recherches personnelles. Au moins, je n’ai pas réussi à la tuer. Certains diront que c’est un bien, d’autres que ça ne change rien. Moi ? Oh, je m’en fiche, de cette histoire, au fond. Mon regard est fixé sur cet homme et je me contente de croiser les bras, haussant un sourcil.
Un soupir monte à ma poitrine et je tends la main vers le côté, touchant le cercle magique qui s’y trouve dessiné avec le sang d’un démon. J’ai nourri de mon propre sang il y a peu la magie qui s’y trouve, aussi est-il parfaitement réveillé. Mon sourire s’élargis alors qu’une lueur vive emplit la pièce et que, soudainement, Aaron et moi sommes plongés dans un autre monde. Pas besoin de traverser ce cercle, ce n’est pas un portail, c’est le moteur des illutions de la pièce. En réalité, nous n’avons pas bougé, mais cela, Aaron ne pourra pas le savoir. Même s’il aura l’impression de bouger à partir de maintenant, en réalité il restera assit sur son fauteuil. Cette illusion est parfaite, j’en ai travaillé chaque sort, chaque détail pour que mes patients aient réellement cette impression que tout ce qu’ils vivent est réel.
En face d’Aaron, à la place que j’occupais tout à l’heure se trouve une jeune femme blonde qui l’observe. Ce n’est pas moi qui contrôle l’illusion, c’est lui. Tout ce que j’ai fait, moi, c’est faire apparaitre son désir le plus profond : sa sœur, en pleine santé. A lui d’en faire ce qu’il veut. Quant à moi, je suis tout simplement invisible. Quelque part, son cerveau doit savoir que je suis là, mais il n’est pas possible qu’il me voie.
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Mar 7 Juil - 17:48
Please Doctor, I don't wanna cry anymore...
Paix à ton âme
L
e rictus de Constantine ne me fit pas réagir je restait de marbre. Il semblait cependant vouloir dire que nous allions bientôt commencer. Accompagné d'un soupir, il fit un mouvement de la main (que je ne compris pas trop) déclenchant une sorte d’explosion de lumière qui m'obligea à me rassoir dans mon fauteuil. Mettant mon bras droit devant mes yeux, essayant de les protéger de cette lumière d'un blanc pur, j'essayais de regarder ce qu'il se passait autour de moi. Constantine avait disparu, la lumière commençant vraiment à m'aveugler, je fermais les yeux, et quand je les ai ré-ouverts la lumière s'était estompée doucement, elle n'avait pas encore entièrement disparue. Je me retrouvais donc debout dans un environnement totalement différent : une chambre d’hôpital, celle de ma sœur. Le lit était vie, non ce n'était pas possible, elle n'avait pas pu me... À ce moment là une main me caressa la joue, je levais la tête apercevant ma sœur vêtue d'une de ses belles robes d'été. Je la regardais, je n'y croyais pas mes yeux, elle était splendide, mais surtout juste comme avant. Je plongeais mon regard bleu ciel dans ses yeux océan, un sourire s'étirant de plus en plus sur mes lèvres, un rire éclata de ma bouche quand je la pris dans mes bras. Ses cheveux, ses beaux cheveux blonds comme du blé, je passais ma main protectrice dedans, puis glissais dans son coup, ses épaules, jusqu'à caresser doucement ses bras pour m'écarter progressivement d'elle.
- C'est vraiment toi ? Oui Aaron c'est vraiment moi me répondit-elle en me prenant dans ses bras à son tour. - Ne me laisse plus jamais C'est promis ! affirma-t-elle en desserrant son étreinte.
Nos regards à nouveaux plongés les uns dans les autres, quelque chose me frappa, et effaça mon sourire. Esther n'aurait jamais affirmé une chose pareille, elle n'aurait jamais fait une promesse qu'elle n'était pas sure de tenir. C'était trop beau pour être vrai, elle était en train de répondre ce que je voulais entendre. Constantine... cela devait être un tour de ce maudit dit psychologue. Il m'avait fait croire à son retour, c'était ça sa méthode ? Il devait être là, où il était en train de me regarder de quelque part, mais il avait le contrôle complet sur mon entrée et ma sortie de cette illusion. Je tournais autour de moi, tentant de le trouver, mais pas moyen, aucune trace de sa présence.
- Constantine je sais que vous me regardez, à quoi rime ce manège ?
Sujet: Re: Please Doctor, I don't wanna cry anymore... Jeu 9 Juil - 13:35
Sympathique et professionnel, hein ?
Des retrouvailles absolument écœurantes de guimauve. Je lève les yeux au ciel, bras croisés, observant ce qu’il se passe devant moi. Non mais sérieusement, je n’ai pas signé pour ça moi. Bon, OK j’ai jamais signé le moindre contrat : c’était ça ou rester à l’asile. Mais sérieux, si on pouvait éviter de me faire subir ce genre de trucs. Je lève les yeux au ciel. Si c’est ça son plus profond désir, sincèrement, je plains sa femme. Il doit avoir du mal à s’occuper d’elle le soir venu. Alors, ouais je sais : je n’ai pas mon mot à dire sur ce genre de visions. C’est ma base de travail. Mais putain, si c’est vers ça qu’on doit tendre, laissez-moi vous dire qu’elle va bien me faire chier cette psychanalyse. Ils ne peuvent pas trouver un moyen de la guérir, la frangine, comme ça on n’en parle plus ? Non ? Vraiment pas ? Allez quoi, Ashley est un petit génie. Elle a guérit un zombie y’a pas trois mois. Elle peut contrer la peste de Lilith quand même !
Bras croisés, je vois le visage d’Aaron changer et finalement sa voix m’interpeler moi personnellement. Très bien, temps de reprendre le contrôle des évènements, alors. L’endroit change. De la chambre d’hôpital, on passe à une plage ensoleillée où je me retrouve adossé à un cocotier, en short, observant l’homme en face de moi.
- Evidemment que je regarde. Ça fait partie de votre traitement. Comme je vous l’ai dis : je guéris les gens. Je ne me contente pas de mettre des pansements en espérant que ça tienne jusqu’à ce qu’un démon vous coupe en deux. J’ai besoin de voir ce que vous voulez réellement, ce qu’il y a dans votre crâne pour pouvoir commencer.
J’avance jusqu’à lui, contrôlant l’illusion pour qu’elle me mette des cornes et donne l’impression que ma peau est couvertes d’écailles rouges. Ma voix est rocailleuse alors que je recommence à parler et je hausse un sourcil, observant l’homme en face de moi.
- Il me semble que vous avez accepté mes méthodes, mon petit professeur. Il faudra faire avec, et arrêter de poser des questions. Sinon, ça ne marchera pas.
L’illusion se dissipe. Nous sommes dans mon bureau. Je suis toujours à côté de la fenêtre. Aaron est toujours assit sur son siège. J’adore cette putain de magie démoniaque, sérieux.
ès que je finis ma phrase, le paysage changea, encore... Et nous nous retrouvions sur une plage des plus exotiques qu'on peut trouver, exactement comme dans les films. En face de moi ce trouve ce psy qui aurait plus besoin d'une psychanalyse que moi. Je me regardais de la tête au pied, il avait changé mes habits, je ne sais pas comment sa magie marchait mais il avait changé mes habits. Je suis passé du pantalon, au short, de la chemise au t-shirt avec un collier de fleur. Ce Constantine se foutait littéralement de ma gueule...
Après avoir parlé pour dire je ne sais quoi car j'étais trop concentré à m'outrer sur mes nouveaux habits pour écouter ce qu'il avait à me dire. Bref, revenons à nos moutons, après avoir fini de parler le psy s'avança vers moi, et commença à se transformer physiquement pour ressembler à un démon, il avait à présent toute mon attention quand il recommença à parler de sa voix rocailleuse. Quand il finit de parler, le décor changea à nouveau, et nous retournions à ce bon vieux bureau. Un peu choqué sur le coup par toute sa magie, je mit un peu de temps à répondre
- Ok, faites ce qu'il y a à faire, mais ne me rappelez pas "mon petit professeur".
Dis-je en fermant mes yeux pour le laisser entrer plus facilement dans ma tête, ou pour faire je ne sais quoi d'autre...
Je croise les bras et observe l’homme en face de moi. L’illusion est tombée. Nous ne sommes plus que tous les deux. Je pourrais m’amuser avec lui. Je pourrais m’amuser à le faire tourner en bourrique. Mais, je ne le fais pas. Je ne suis pas tout à fait certain d’arriver à quelque chose avec celui là. Trop terre à terre. Trop cartésien pour mes méthodes. J’ai besoin que mon patient soit ouvert d’esprit. Alors, finalement, au bout de quelques secondes, je pousse un profond soupir et je hausse les épaules.
- Nous nous verrons les jeudis. 19 heures. Ne soyez pas en retard. Si la porte est ouverte et que l’un des portails brille, n’y touchez pas. Cela voudra dire que je suis sur d’autres missions qui ne vous regardent pas, et je n’ai pas du tout envie de vous courir après comme avec Partition la fois où j’étais en retard et où elle a plongé tête la première dans un portail pour me retrouver.
Je m’avance vers mon bureau et m’y installe, mon regard planté dans celui d’Aaron.
- Ici, c’est moi qui choisis mes patients. Le contraire n’est pas possible. Si vous ne me convenez pas. Si vous posez trop de questions, la thérapie s’arrêtera. Je ne réponds pas aux questions. Je suis là pour vous guérir. Pas pour vous guider.
Je croise les mains et l'observe de haut en bas une dernière fois.
- Vous pouvez y aller. Rendez vous jeudi prochain. Ne soyez pas en retard.