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Institut Chevalier
Forum RPG basé sur une école de magie en plein coeur de Paris. Entre attaques de démons et suspicions des mortels, le monde semble êre au bord du gouffre, et l'Institut le dernier rempart contre la fin du monde... Mais, est ce que ce sera suffisant ?
Sujet: Walking with a friend in the dark is better than walking alone in the light. [Méli] Sam 4 Juil - 18:22
Je m’éveille en sursaut, transpirante, en poussant un cri sorti de nulle part. Mon cœur bat si vite dans ma poitrine que je ne sais pas comment l’arrêter. Ma télépathie explose et durant quelques secondes, je suis projetée, ballonnée à droite et à gauche, d’esprit endormi en esprit endormi, avant de finalement trouver le moyen de réintégrer mon corps et de me couper totalement de tout le monde. Des larmes coulent le long de mes joues et je me recroqueville sur moi-même, espérant de tout mon cœur que tout ceci s’arrête. Les cauchemars sont de plus en plus fréquents à mesure que les marques démoniaques sur mon corps sont plus nombreuses, et quelque part, je me dis qu’il ne me reste que peu de temps avant de devenir un démon à part entière. Mélisandre n’arrête pas de me répéter que je me fais des histoires, mais je ne la crois pas. Pourquoi Sirius se serait-il barré sans rien dire alors que j’avais besoin de lui pour comprendre mon nouveau pouvoir. Pourquoi est-ce que ce pouvoir a fonctionné comme pour les Nephilim, alors qu’il aurait toujours dû être là. Pourquoi est-ce que mes yeux ont pris la couleur grise de ceux des Nephilims, alors que je suis non pas à demi aspect mais à demi démon ? Il y a tant de questions que j’aimerais lui poser, mais je ne peux pas. Je ne peux rien dire, rien demander, parce que la seule personne capable de m’apporter des réponses a tout simplement déserté.
- Je t’ai réveillée, hein ?
J’essuie les larmes qui coulent le long de mes joues et je tourne la tête vers le lit d’à côté, où dors Mélisandre. Elle est dans l’établissement et dans cette chambre depuis si longtemps que j’ai l’impression qu’elle et moi, on ne quittera jamais l’endroit. Je m’assieds dans mon lit. C’est encore les vacances, pour quelques jours du moins, et je sais que nous pouvons veiller un peu, du moins si Méli ne veut pas se rendormir d’un seul coup, comme la feignasse qu’elle sait être.
- T’as trouvé ta robe pour le bal ?
Autant dire que moi pas. Enfin, j'en ai une petite cinquantaine chez Seban, mais je ne sais pas laquelle mettre. Le shopping compulsif, c'est bien. Mais, autant dire que ça complique le choix quand on doit mettre quelque chose de potable pour une soirée, sans être trop habillé non plus. Parce qu'il ne faut pas que ça fasse "princesse". J'ai déjà passé toute mon adolescence à me battre pour éviter qu'on ne me considère comme tel, alors bon...
- Tu y vas, hein ? Me laisse pas toute seule au milieu des harpies.
Invité
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Sujet: Re: Walking with a friend in the dark is better than walking alone in the light. [Méli] Lun 6 Juil - 22:57
Allongée sur l’herbe fraichement tondu, j’observe la lune et le ciel étoilé. Rêve ou réalité ? Présent ? Passé ? Futur ? Il m’arrive parfois de me poser la question. Mais je me souviens m’être endormie avec du Beyoncé plein les oreilles. Car oui, ma meilleure amie détestant purement et simplement la chanteuse de R’N’B, je n’ai pas vraiment le choix quand à mes heures et mes moyens d’écoutes. Dure la colocation, n’est-ce pas ? Peu importe, j’en suis quasiment sûr, je dors mais j’en ai conscience. En même temps, si les simples mortelles en sont également capable, pourquoi pas moi ?
- Réveilles-toi… me susurre à l’oreille ma petite voix intérieur.
Ah non pas maintenant ! Il ne me reste que quelques jours de vacances alors j’ai le droit à du repos. Finis la guerre et tout le reste ! Je suis dans mon havre de paix et puis c’est tout.
- Elle a besoin de toi, réveilles-toi.
Cette fois je me redresse sur les coudes. Face à moi, debout dans une sorte de halo de la pureté, il y a moi. Quand je suis vêtue d’une robe longue et rouge sang, elle porte la même version mais d’un blanc sans tâche. Et cette moi là me fait les gros yeux. Exactement comme quand ma mère veut me faire entendre raison quand j’ai sortie la plus grosse bêtise du siècle (ou que je l’ai faite, au choix). Bref, elle, moi, nous, nos regards sont figés l’un dans l’autre, comme si chacune de nous voulait jauger l’autre.
- Lucy a besoin de toi répète ma petite voix ou comme aime l’appeler mes professeurs, mon empathie.
-Pourquoi tu ne l’as pas dis plutôt, dis-je passablement énervée. C’est vrai quoi au lieu de me demander de me réveiller, dis moi plutôt que ma meilleure amie ne va pas bien !
-J’ai essayé. Mais tu ne m’écoutes pas.
Je plisse les yeux. Alors c’est à ça que je ressemble quand je fais ma mademoiselle-je-sais-tout ?Sincèrement je mérite des baffes. Enfin pas la moi allongée dans l’herbe mais l’autre, celle qui se la joue je sais-tout. Note à moi même, éviter de faire la « parfaite » pendant une semaine ou 72 heures. Bon ok, 24 heures et on en parle plus (parce que bon, il ne faut pas trop en demander non plus.
-T’ES SOURDE OU QUOI ? ELLE A BESOIN DE TOI ! hurle mon double…
Sérieusement, je suis réellement en train de m’engueuler moi-même ? Non parce qu’à ce niveau là, j’ai beau être une faë, c’est limite de la folie. Note à moi-même bis : ne pas parler de cette scène à Lucy parce que ça craint. Ça craint d’autant plus que les étoiles ont disparu de mon ciel et que mon double s’élève dans les airs, un peu comme Tornade dans Xmen (preuve que je rêve parce que j’ai beau être électrokinésiste, ce pouvoir là, je l’ai pas !). Je trouve quand même que mon double version pureté a un sale caractère. D’ailleurs comme pour confirmer mes mots, la robe de mon moi devient noir. Il ne m’en faut pas plus pour ouvrir les yeux et me retrouver dans ma chambre, celle de l’Institut. La même depuis près de dix ans maintenant.
Lentement, je me tourne vers ma meilleure amie.
-Non dis-je en souriant. Ce n’est pas un mensonge après tout. Mon moi intérieur s’est rendu compte tout seul que quelque chose n’allait pas et il m’a réveillée. C’est totalement différent. Malgré ses larmes et le fait qu’elle sait que je sais, Lucy embraye sur un sujet totalement dénué d’intérêt pour certains mais incroyablement important selon d’autre : le bal de début d’année.
- Pas encore mais j’aimerai une robe rouge. (ba quoi ?) Je ne raterai le bal pour rien au monde ! C’est un des rares évènements où je peux montrer à tout le monde que je ne suis pas qu’une grosse tête et que j’aime la mode !
Parce que oui, c’est important à souligner, n’est-ce pas ? Mais bon, malgré ses efforts évidents, il est hors de question que nous discutions chiffons alors que son visage semble ravagé par la tristesse. Ni une ni deux, je sors de mon lit pour me glisser dans celui de Lucy, comme quand nous étions petites à ceci près que nous avons toutes les deux bien grandis depuis. Peu importe, une fois derrière elle, je l’enlace, comme une mère avec son enfant.
-Il faut que t’arrête de te faire du mal, dis-je sans préambule.
Sujet: Re: Walking with a friend in the dark is better than walking alone in the light. [Méli] Jeu 9 Juil - 13:14
Un long silence me répond avant que Méli se tourne dans son lit et me réponde. Un sourire monte à mes lèvres alors que je pouffe durant quelques secondes, la tête enfouie dans mon oreiller. Normal. Elle dort, mais elle me répond. C’est tout à fait normal dans mon monde. Enfin, presque. J’en profite pour embrayer sur un autre sujet et je hoche la tête à la mention de la robe rouge. Oui, ça lui ira parfaitement. Elle sera magnifique là-dedans. Le rouge, c’est sa couleur.
- Tu n’es pas qu’une grosse tête coincée ! Les gens ne te connaissent pas comme moi je te connais, c’est tout. Si tu enlevais tes lunettes et qu’on leur parlait de nos soirées pyjama, de la façon dont on fait le mur depuis nos quinze ans pour aller en boite, ou des séances shopping qu’on peut faire avec la carte bleue de ma mère… Tu sais qu’elle a osé me dire que je dépensais trop la dernière fois ? Rien qu’avec ses actions elle gagne ce que je dépense en une minute. Qu’elle ne vienne pas râler, même avec toute l’immortalité devant moi je pourrais jamais dépenser assez pour la mettre en déficit !
Mélisandre en profite pour se lever et pour venir me rejoindre dans mon lit. Je me blottis contre elle et ferme les yeux, acceptant pour une fois le calin. Depuis que ma télépathie s’est réveillée pour la première fois, je ne suis plus une demoiselle tactile. J’ai toujours eu cette tendance à entrer dans l’esprit des gens sans le vouloir. Mais, ça c’est parce que mon grand-père est l’Aspect de la télépathie, selon ma mère. Enfin, ce qu’elle peut dire, j’avoue que je m’en fiche totalement.
- C’est pas moi, c’est les cauchemars.
Je lève une main dans la pénombre. La lune éclaire mon bras et laisse voir, sur la peau blanche, des marques sombres. Je me pince les lèvres et la laisse retomber sur la couverture avant de fermer les yeux et de secouer la tête.
- Je vais soit mourir, soit me transformer en démon, Méli. Comment veux-tu que… Je ne peux pas faire autre chose qu’avoir peur. Un jour, tu devras me combattre et me tuer. Et moi, j’aurais les yeux rouges et je tenterais de te renvoyer dans la figure cette peste qu’Ashley tente de m’apprendre à contrôler sans grand succès… Comment est-ce que tu veux que j’arrête de me sentir mal et de faire des cauchemars ?
Je soupire et secoue lentement la tête de droite à gauche avant de relever le regard vers ma meilleure amie.
- Tu crois que je devrais porter ma robe à paillettes pour le bal, ou la grise moulante ?
Je change de sujet. Totalement. Parce que, même si le soir, mon cœur s’ouvre plus facilement, comme si la pénombre me permettait de mettre des mots sur les choses que je retiens la journée, j’avoue ne pas avoir envie de fondre en larmes. J’ai besoin… Besoin de parler d’autre chose. Besoin de Mélisandre.
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Sujet: Re: Walking with a friend in the dark is better than walking alone in the light. [Méli]
Walking with a friend in the dark is better than walking alone in the light. [Méli]